Publié le 28 Sep 2012 - 08:55
APROSEN

Soixante employés refusent d’aller à la «décharge»

 

L’imbroglio politico-administratif né de la dissolution de l’Agence nationale pour la propreté du Sénégal laisse sur le carreau soixante employés qui ne savent plus à quelle...benne se fier pour recouvrir leur place dans le secteur du nettoiement.

 

 

Le collectif du personnel des anciens agents de l’Agence nationale pour la propreté du Sénégal (APROSEN) réclame une réintégration pleine et entière dans le secteur du nettoiement. La revendication a été exprimée à l’occasion de la conférence de presse qu'elle organisait hier au siège de l'agence à Sacré-Cœur 2.

 

Selon El Hadj Malick Sy, coordinateur du collectif, la mort de l’agence a été décrétée par le Conseil des ministres du jeudi 31 mai 2012 qui a abrogé la loi «portant création de la Soprosen». En effet, à l'origine, c'est la Société pour la propreté du Sénégal qui devait absorber les anciens agents d’Aprosen. Aujourd'hui, la nouvelle orientation prise par le gouvernement pour le secteur a contraint au chômage les 60 employés de l’agence dissoute le 30 novembre 2011, au nom de la réduction du train de vie de l’Etat.

 

Le Conseil interministériel du 11 mai 2012 a confié la gestion des ordures ménagères à l’UCG (Unité de coordination de la gestion des déchets solides) détachée au Ministère de l’Aménagement du Territoire et des Collectivités locales. «Mais, il n'y a jamais eu de passation de service entre l’UCG et la direction Générale de l’Aprosen, malgré le transfert des compétences et du budget de l’Aprosen vers la nouvelle structure», fulmine El Hadj Malick Sy.

 

Cet imbroglio politico-administratif a fini par lasser les ex-agents de l’Aprosen qui ne savent plus à quelle benne se fier puisqu’ils n’ont pas intégré l’U.C.G. «Le collectif a adressé des correspondances et sollicitations à la Présidence de la République et au ministère de tutelle pour les informer de notre situation. Las, toutes ces démarches sont restées infructueuses», affirme El Hadj Malick Sy. Qui dénonce ce «mépris» et ce «mutisme» des autorités face à leur détresse. «Nous ne bénéficions d’aucune couverture médicale et nous sommes restés 3 mois sans salaire», ajoute le coordinateur.

 

Face à ces blocages, les ex-travailleurs d'Aprosen n’écartent pas de recourir à une grève de la faim pour obtenir satisfaction. Mais de son côté, la CNTS/FC, qui juge les revendications que voilà «légitimes», se dit prête à entamer des discussions avec les autorités de tutelle pour assurer leur réintégration dans le secteur du nettoiement.

 

MAMADOU MAKHFOUSE NGOM

 

 

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