Publié le 4 Dec 2019 - 11:48
ARRESTATION DR BABACAR DIOP ET CIE

Les étudiants montent au créneau et menacent

 

Arrêté depuis vendredi, en compagnie de Guy Marius Sagna, devant les grilles du palais de la République, le leader des Forces démocratiques du Sénégal risquent d’être placé sous mandat de dépôt comme ses codétenus.

Docteur Babacar Diop protestait pacifiquement contre la hausse des prix de l’électricité aux côtés d’autres jeunes. Ils sont sept à être mis aux arrêts et pourraient peut-être être déférés très prochainement. Ce ne que comptent pas accepter des étudiants inscrits dans diverses universités du Sénégal. ‘’La place de docteur Babacar Diop est dans les amphithéâtres et non dans une cellule comme un délinquant. Libérez les otages !’’, grognent ces étudiants.

Ils annoncent qu’ils vont engager la bataille sur le terrain. ‘’Toutes les grandes révolutions du monde ont commencé dans les universités. Les étudiants sont prêts à porter le combat de la libération de Dr Babacar Diop et de ses codétenus, et ceci, quel qu'en soit le prix. Une manifestation estudiantine est prévue pour la libération de ces grands patriotes qui se sacrifient pour l’intérêt du peuple. Nous continuerons à contester et à montrer au gouvernement que la culture de la compromission face à l’incompétence du régime doit être révolue.  Nous avertissons l’Etat que les schémas qu’il traçait pour emprisonner politiquement ses adversaires, lors des élections présidentielles, sont inapplicables dans une telle affaire’’, alertent-ils.

Ces étudiants avisent également sur autre chose. ‘’Docteur Babacar Diop et ses codétenus viennent d’entamer une grève de la faim. Nous tenons le chef de l'Etat pour responsable de tout ce qui arriverait à ces otages’’, avancent-ils. D’autant plus qu’ils jugent déjà l’arrestation de leur leader arbitraire. ‘’Le mouvement des étudiants de Fds rappelle au président Macky Sall que la liberté de manifester est garantie par notre Constitution. Dans un Etat démocratique, l’un des droits les plus fondamentaux reste la liberté de contestation. Le contraire nous plonge dans la dictature’’, relèvent-ils.

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