Publié le 13 Jul 2016 - 22:55
ARRET DES CHANTIERS SUR LA CORNICHE

Les promoteurs hôteliers appellent à la responsabilité de l’Etat

 

Plus de 1200 emplois supplémentaires sont en jeu, selon le collectif des promoteurs hôteliers de la Corniche dont le projet de promotion touristique est bloqué. Ses membres appellent à la responsabilité de l’Etat pour la poursuite des travaux.

 

Le Collectif des promoteurs hôteliers de la Corniche dénonce l’arrêt des travaux sur le long de ce littoral. Il a fait face à la presse hier, pour s’insurger contre l’arrêt des chantiers depuis quinze jours, par la Direction pour la surveillance et le contrôle des sols (Dscos). Des chantiers qui étaient en cours depuis au moins un an, selon leurs dires. Ils considèrent que l’ancien architecte-conseil du Président Abdoulaye Wade, Pierre Goudiaby Atepa, est à l’origine de ce blocage, alors que les permis de construction leur ont été octroyés par l’Etat du Sénégal. L’un des projets concerne l’extension de l’hôtel le Terrou-bi. Il s’appelle Evasion-Marine et Eco-loisirs. Son investissement est estimé à plus 20 milliards de F Cfa. ‘’Ces projets, plus celui d’Azaili, devraient, dans les cinq prochaines années, nous permettre d’avoir plus de 1 200 emplois directs et indirects. Actuellement, Terrou-bi a 738 emplois’’, a avancé le présentateur du projet, Moussa Faye.

‘’Des retombées économiques sont en jeu’’

En effet, le Directeur général adjoint du Terrou-bi, Samir Raha, et le directeur des sociétés de promotions touristiques, Aïdara Sylla, témoignent que différents démembrements de l’Etat ont instruit et approuvé le dossier du titre foncier de la Société de Promotion Touristique (SPT) située sur la Corniche à proximité du Terrou-bi. Pour le directeur général adjoint du Terrou-bi, Samir Rahal, l’Etat doit prendre ses responsabilités, face à cette situation. Selon lui, les investissements colossaux qu’ils sont en train de réaliser dans ce projet et qui ont des retombées économiques directes ou indirectes sont en jeu.

‘’M. Atepa a un conflit personnel avec le propriétaire de Terrou-bi’’

Pour Moussa Faye, ‘’la masse salariale prévue est de 500 millions F Cfa, pour des investissements qui tournent autour de 3,9 milliards F CFA’’. La contribution du site Evasion-Marine dans le budget de l’Etat est attendue à 682 millions F Cfa, d’après les conférenciers. Toujours pour ce projet, M. Faye renseigne qu’il va contribuer à la diversification du produit touristique sénégalais. Il s’agira de l’exploitation d’une marina, la réalisation d’un bateau-restaurant de plus de 100 couverts, la fabrication d’une dizaine de bateaux de promenade en mer et d’un restaurant sur pilotis, ainsi qu’un hôtel trois étoiles, entre autres. ‘Ce projet a déjà reçu l’agrément du code des investissements, depuis 2014’’, dit-il.

Ce qui fait dire à l’architecte Malick Faye qu’Atepa (Pierre Goudiaby) n’est plus membre de l’ordre des architectes du Sénégal et, par conséquent, n’a plus droit d’y exercer. D’après le communiqué qu’ils ont remis à la presse, M. Atepa a un conflit personnel avec le propriétaire du Terrou-bi M. Rahal.

La création de l’hôtel Sheraton d’Aïdara Sylla, souligne-t-il, a été pilotée par Pierre Goudiaby Atepa. Un complexe de 9 étages y est prévu. Egalement, il y a le projet Eco-loisirs et de tentes pour les familles de Chemali. L’investissement prévu est de 10 milliards, avec la création de 600 emplois. A terme, 800 emplois seront générés, dit-on.

AIDA DIENE

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