Publié le 10 Nov 2012 - 14:42
ARTS PLASTIQUES – EXPOSITIONS

Mouhamadou Dia exhibe les ''Corps célestes'' de la lutte

 

 

La lutte est à l'honneur avec l'exposition ''corps célestes'' de Mouhamadou Dia reçue à l'ex musée de l'IFAN.

 

 

Les cimaises du musée Théodore Monod de l'Institut fondamental d'Afrique noire (IFAN) abritent, depuis hier, l'exposition de 26 œuvres du peintre Mouhamadou Dia. Intitulée ''Corps célestes'', l'exposition met en exergue différentes facettes de la lutte. Des prises (caxabal, japanté, soll, weyeule, rignane, songo, etc) au mystique (debadeb, kharfafoufa) en passant par l'aspect culturel (tuss, nguemba li, etc.) tout y passe. Le vernissage a eu lieu hier en présence du ministre en charge de la Culture sortant Youssou Ndour. Lequel a reconnu que cette exposition a plongé les visiteurs dans toutes les facettes de la lutte avant de la qualifier de ''fantastique''. A juste raison.

 

Le travail présenté est le fruit de huit ans de dure labeur. En plus de plonger les amoureux de la peinture dans ce sport de ''chez nous'', l'artiste les mène vers des univers tout en couleurs en travaillant beaucoup sur la lumière. Cela est dpu à la technique de travail de Mouhamadou Dia qui est peintre figuratif. Pour réussir dans ce genre assez difficile dont il est l'un des rares de sa profession à s'y illustrer, l'artiste doit savoir jouer sur les ombres et la lumière. ''C’est vrai que je n’ai pas choisi ce qu’il y a de plus facile. Mais le figuratif correspond le mieux à ce que je veux exprimer'', reconnaît-il. Aussi, s'est-il donné les moyens de réussir en faisant des études ''sérieuses''. Le thème choisi exigeait également de l'auteur qu'il travaille beaucoup sur la lumière, les séances de lutte ne se tenant qu'à partir du crépuscule.

 

''Trait culturel essentiel''

 

En outre, l'ancien pensionnaire de l'école des beaux arts de Dakar (actuelle École nationale des arts) ne s'intéresse pas à l'aspect financier de ce sport qui a pris de l'ampleur au Sénégal. ''La lutte n'est pas seulement une affaire de gros sous'', relève un document de presse citant l'intéressé, et notant que ce sport donne aussi à réfléchir sur l'évolution de la culture sénégalaise. Dans cette exposition, le peintre veut montrer que ''la lutte restitue un trait culturel essentiel du Sénégal'', indique le texte, tout en relevant que ''les chants appellent la danse''. Il ajoute que ''les libations, les évocations, les talismans convoquent des forces invisibles qui surdimensionnent les athlètes''.

 

 

BIGUÉ BOB

 

 

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