Publié le 11 Jan 2018 - 14:37

ASRED

 

Si la grâce présidentielle fait le bonheur des prisonniers qui recouvrent la liberté sans purger l’intégralité de leur peine, le profil de la plupart des bénéficiaires n’agrée par l’Association pour le soutien et la réinsertion des détenus (ASRED).

Car, d’après les chiffres avancés par l’association dirigée par Ibrahima Yves Sall, sur les 541 détenus graciés, les 250 retournent en prison après 15 jours de liberté, au maximum un mois pour certains. Conséquences : le taux de récidive monte de 68 à 71%. C’est pourquoi l’Asred estime que ‘’l’État doit alors revoir les conditions d’octroi de la grâce’’.

Car, argue-t-elle, ‘’ce sont ceux qui purgent de petites peines, communément appelés dans le jargon pénitentiaire ‘’Ndiaga Ndiaye et Dem Dikk’’, qui sont le plus souvent graciés’’. Or, poursuit M. Sall, ‘’d'autres méritent une seconde chance à la vie sociale comme Pape Ndiaye, ancien compagnon de Ino qui vient de boucler ses 18 ans sans faire obstruction aux règles’’. Au regard de ces arguments, l’association conclut que ‘’l’État a lamentablement échoué par rapport à sa politique de réinsertion sociale des détenus’’.

 

Section: