Publié le 6 Apr 2018 - 09:16
ASSANE DIOUF FACE AU DOYEN DES JUGES LE 9 AVRIL

Le parquet corse le dossier avec une nouvelle infraction

 

C’est lundi prochain, 9 avril, à 12 h, qu’Assane Diouf fera à nouveau face au doyen des juges. Mais les choses se compliquent déjà pour lui. Il y a une dizaine de jours, la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar lui refusait la liberté provisoire, confirmant ainsi l’ordonnance de rejet du juge d’instruction. Mardi dernier, le parquet a corsé le dossier par un réquisitoire supplétif dans lequel il vise une autre infraction, notamment l’outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions.

Le maître des poursuites veut que le doyen des juges ajoute ce délit aux charges qu’il a déjà retenues contre l’inculpé. Assane Diouf, désigné comme ‘’Insulteur public n°1’’, a été inculpé en novembre dernier pour les chefs de prévention de trouble à l’ordre public, injures par le biais d’un système informatique, outrage à un ministre du culte et diffamation. Me El Hadj Diouf, qui a toujours dénoncé cette procédure, a fustigé ce réquisitoire supplétif, car le parquet avait déjà visé l’outrage dans le réquisitoire introductif. Il trouve ce rebondissement ‘’ridicule’’ parce que, argue-t-il, ‘’dans le procès-verbal d’enquête, il n’y a nulle trace d’un quelconque différend avec un agent de la force publique’’.

 L’avocat se dit également choqué par les raisons du refus de mise en liberté provisoire. A l’en croire, la chambre d’accusation a avancé comme motif le risque de réitération des faits et le refus d’Assane Diouf de décoder ses téléphones. ‘’Cela n’a rien à voir avec les conditions prévues par la loi’’, fulmine Me Diouf. Soulignant que les téléphones n’ont aucun rapport avec les faits. Fort de cela, il estime que son client est un otage et exige sa libération. Sinon, assène-t-il, ‘’c’est de l’acharnement et de l’injustice’’.

Assane Diouf a été arrêté  par la Division des investigations criminelles (Dic) sur instruction du procureur de la République Serigne Bassirou Guèye. C’est suite à une vidéo-live corrosive sur Facebook et sur Youtube dans laquelle il s’est attaqué aux imams et aux chefs religieux du pays, surtout au porte-parole de la confrérie mouride, Serigne Bass Abdou Kadre Mbacké, en proférant des injures à leur encontre. Assane Diouf les accuse de s’être enrichis illicitement sur le dos des Sénégalais.

 

 

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