Publié le 5 Nov 2015 - 21:05
ASSEMBLEE GENERALE DU SYNDICAT AUTONOME DE LA SANTE

Les blouses blanches diagnostiquent leurs maux  

 

Le Syndicat Autonome de la Santé (Sas) de l’hôpital Amadou Sakhir Ndiéguene  est monté au créneau, hier,  pour dénoncer une « discrimination » dans la gestion financière de leur structure. En assemblée générale, les blouses blanches ont revendiqué des primes de risques et des indemnités d’intéressement.

 

Arborant des brassards  rouges, le personnel de l’hôpital Amadou Sakhir Ndiéguene a tenu hier une assemblée générale au cours de laquelle ils ont décrié une discrimination dans le paiement des primes de risques. Selon Ngoma Niang, secrétaire régional  du Sas, là où les fonctionnaires de la santé reçoivent 50 000 F CFA de primes de risques, le personnel médical composé pour la plupart de contractuels  reçoit 20 000 F CFA. S’agissant de la prime de motivation, M. Niang de souligner que là aussi, ils ne sont pas avantagés. « Nous jugeons anormal cela », a-t-il martelé. Le secrétaire général national, Saliou Faye Daff, a souligné que dans la réforme hospitalière, il est mentionné que 25% des recettes générées doivent être partagées entre les travailleurs. « Je travaille à l’hôpital général de Grand-Yoff. Là-bas, les indemnités d’intéressement sont partagées équitablement. Pour dire que ce qui se passe dans cet hôpital n’est pas normal. »

Lors de cette assemblée, la question de l’accueil au niveau des hôpitaux a été abordée. « L’accueil est un problème  d’éducation. Lorsqu’une personne malade  se présente à l’hôpital, le chargé de l’accueil doit bien s’en occuper », a soutenu le secrétaire général, avant d’embrayer sur les urgences. ‘’Nous voyons souvent des médecins qui ne sont pas sénégalais et qui ne connaissent pas notre langue, au niveau des urgences. Ce qui n’est pas normal. J’invite l’Etat à prendre en charge la spécialisation pour que les hôpitaux puissent avoir un plateau technique fiable ».

Dans le secteur de la santé, il est également question d’élection de représentativité. Le Syndicat Autonome de la Santé n’est pas convaincu de l’opportunité de la faire. « Nous sommes  cinq organisations dans le milieu de la santé. Nous avons un accès partout et participons à presque toutes les réunions. Nous ne marchons pas sur le calendrier des autres. Ce sont les enseignants ou les partis politiques qui doivent aller vers des élections de représentativité. » 

 

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