Publié le 7 Feb 2019 - 00:00
ATTAQUE D’UNE CARAVANE DE PASTEF A SAINT-LOUIS

 El Hadj Issa Sall et Madické Niang dénoncent

 

A peine ouverte, la campagne électorale verse dans la violence et fait déjà des victimes. Ce lundi, la caravane de la coalition Sonko-Président du département de Saint-Louis a été ‘’attaquée par des militants de Benno Bokk Yaakaar au quartier Pikine’’, selon le responsable de la communication de Pastef de Saint-Louis, Ahmadou Ba. Il raconte que c’est aux alentours de 20 h que des membres de Bby, à bord de quatre pickups, ont agressé à l’arme blanche des jeunes de leur coalition, qui avaient une autorisation du préfet pour sillonner la ville de Saint-Louis. Il y a eu plusieurs blessés dont un dans un état grave. Selon lui, les agresseurs ont été clairement identifiés.

Toutefois, Ahmadou Ba souhaite l’apaisement. ‘’La politique, c’est une confrontation d’idées. Mais quand on n’a pas d’arguments pour convaincre, on verse dans la manipulation et la violence. Le Sénégal n’en a pas besoin. Ce pays nous appartient à tous, peu importe celui qui remportera l’élection, nous serons appelés à travailler avec lui’’, dit-il.

Réprobation d’El Hadj Issa Sall et de Madické Niang

Cette violence a fait réagir les autres candidats engagés dans la course présidentielle. ‘’Je pense qu’il faudrait que les uns et les autres sachent qu’une campagne électorale doit se faire de façon civilisée’’, a réagi le Pr. El Hadj Issa Sall, en marge d’un meeting. Le candidat du Parti pour l’union et le rassemblement (Pur) souligne avoir pris ses dispositions en s’entourant d’un fort dispositif de sécurité.

Le candidat de la coalition Madické-2019 a, lui, fermement condamné ces actes et demandé au procureur de s'autosaisir. "Ce qui s’est passé à Saint-Louis est déplorable. La violence n’a pas de place dans ce que nous faisons. Je demande au procureur et aux autorités judiciaires de s’autosaisir et que les fautifs soient punis, de même que les commanditaires", a fustigé Me Niang à Kanel où il faisait une visite de courtoisie. Me Madické Niang de poursuivre : "Si nous sommes courageux, on doit aller vers le débat des idées. Ceux qui usent de la violence sont des faibles, des incompétents", a-t-il pesté.

 

EMMANUELLA MARAME FAYE

 

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