Publié le 4 Jul 2012 - 10:45
AUDITION À LA SECTION DE RECHERCHES DE LA GENDARMERIE

Karim sème tout un monde...

 

Annoncée a 15 heures, l'audition de Karim a finalement eu lieu dans la matinée d'hier à 10 heures, avant que ce dernier ne sorte par une porte dérobée, rendant vaine l'attente des journalistes et des militants libéraux venus le soutenir.

 

 

Les occasions de grande mobilisation sont devenues rares, après la bouillante période post-électorale de la Présidentielle. Pourtant, hier les Libéraux ont voulu marqué le coup en venant en masse soutenir leur camarade de parti, Karim Wade, qui faisait face aux enquêteurs de la section de Recherches de la gendarmerie. Et pour l'occasion, parmi les soutiens de l'ancien ministre des Transports aériens, de la Coopération Internationale de l'Énergie et des Infrastructures, figuraient des ténors du Parti démocratique sénégalais. En l'occurrence, Serigne Mbacké Ndiaye, ancien porte-parole de la Présidence et Bachir Diawara, chef de cabinet de Karim Wade. Toutefois, la grande communion attendue n'a pas eu lieu, puisque monsieur 15% a filé à l'anglaise, après son audition. Il a utilisé l'une des nombreuses sorties de la caserne Samba Diéry Diallo pour partir incognito, laissant en plan journalistes et sympathisants. Ainsi, dès que la nouvelle s'est ébruitée. ses partisans se sont aussitôt dispersés.

 

Et pourtant tout était paré pour faire du passage de Karim Wade à la Section de recherches un grand événement. Les télévisions, les radios et la presse écrite étaient au rendez-vous même si l'heure de l'audition, d'abord prévue dans l’après-midi à 16h avait été changée, pour dit-on, tromper la presse. Après deux heures passées sous le chaud soleil, les confrères ont été contraints de remballer les matos, sans avoir vu l'ombre d'un Karim Wade. En effet, l'ancien président du Conseil de surveillance de l'Agence nationale pour l'organisation de la conférence islamique (ANOCI) est passé par une porte dérobée pour filer droit vers la demeure de son père à Fann Résidence.

Il est 13 heures, et il n'y a presque plus personne. Un journaliste d'une radio privée de la place se prépare pour le direct. Il s’éloigne puis revient quelques secondes plus tard pour donner les informations en direct. De l'autre côté de la route, une demi douzaine de taxis sont garés. À côté, des gens écoutent les nouvelles de l'audition du leader de la Génération du concret, tout en regardant le journaliste qui fait le direct.

 

Amadou Thiam

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