Publié le 2 Jun 2012 - 14:00
AUDITS DES BIENS MAL ACQUIS

Le oui mais de Demba Dia

Demba Dia, président du Mouvement pour l’action et la citoyenneté (MAC)

 

S’il y a un ancien allié de l'ex-président Me Abdoulaye Wade qui se dit favorables aux audits et la traque des biens mal acquis, c’est Demba Dia.

 

Le président du Mouvement pour l’action et la citoyenneté (MAC) et par ailleurs tête de liste de la Coalition des alliés du peuple (CAP 21) pour les législatives prochaines, estime que l'argent appartient au peuple, mais critique la manière dont les audits sont diligentés. ''Je suis pour les audits car l’argent appartient au peuple sénégalais et non aux dirigeants. Mais la manière dont ils sont effectués, je suis contre. Au-delà de la surmédiatisation, les gens qui sont chargés les menés ne respectent pas les concernés.'', a confié M. Dia vendredi à EnQuête.

 

''J’aurai bien aimé que l’on mette sur pieds des cabinets spécialisés en audit qui vont le faire de la manière la plus professionnelle. Mais vouloir fragiliser les concernés et ou faire des descentes chez eux dans le but de les ridiculiser, je suis vraiment contre. Ils font la force alors qu’il n'y a que Dieu qui a cette force qu'ils prétendent avoir'', a poursuivi l'artiste politicien. Le rockeur ne s’est pas arrêté en si bon chemin car il a plaidé pour que l’on audite toutes les personnes qui ont eu à gérer des biens du peuple et ce depuis 2000, l’actuel président de la république y compris. ''Quand il s’agit d’audit, il ne devrait point avoir une politique à deux poids deux mesures. Il faut le faire du départ à la fin. Le Président Macky Sall est comptable du bilan de l’alternance au même titre que les autres membres de son gouvernement qui appartenaient à l’équipe de Wade depuis 2000'', a jouté M. Dia. Qui s'interroge : ''Pourquoi vouloir auditer l’ANOCI, le FESMAN et non Macky ! Cela me semble que ces gens ne sont pas imbus par un intérêt de faire la lumière sur les deniers mais au contraire ils sont des revanchards. Ce qui est très déplorable'', s’est-il indigné.

 

CHEIKH THIAM

 

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