Publié le 20 Jun 2012 - 16:30
AUDITS

La longue audition de Cheikh Tidiane Sy

Cheikh Tidiane Sy, ancien garde des sceaux, ministre de la Justice, ex-ministre de l’Intérieur du défunt régime libéral

 

Comme on s’y retrouve ! Il fallait voir Cheikh Tidiane Sy devant les pandores, lui qui a toujours symbolisé «le faucon» sous le régime de Me Wade.

 

L’ancien garde des sceaux, ministre de la Justice, ex-ministre de l’Intérieur du défunt régime libéral, a été entendu durant de longues heures par les éléments de la section de recherches de la brigade de gendarmerie de Dakar-Ville. Et comme il était entendu dans les motifs de sa convocation, l’ex-homme fort du régime s’est expliqué sur les origines de sa fortune. Selon des sources proches de l’enquête, Cheikh Tidiane Sy a dit aux enquêteurs que ce n’est pas avec l’avènement de son «ami de cinquante ans» qu’il a eu ses biens. Il faut dire que les gendarmes n’ont pas entendu l’ancien Garde des sceaux seulement à propos des audits car, lui, n’est pas particulièrement concerné par ce dossier. Par contre, il est l’une des personnalités les plus impliquées dans la traque des «biens mal acquis». Pour toute réponse, le père de Thierno Ousmane Sy - l’homme de l’affaire Sudatel- a expliqué qu’il avait son impressionnant patrimoine foncier dans le courant des années 70. Pour mémoire, comme on l’expliquait hier dans ces colonnes, en ce temps-là, il était, en tant que professeur de sociologie du développement, patron des études à l’Ecole nationale d’économie appliquée (ENEA). Ses fonctions de conseiller auprès de l’ancien dictateur zaïrois – actuel Congo Kinshasa - Mobutu Sese Seko ne pourraient toutefois pas justifier l’ampleur du patrimoine qui lui a valu son long séjour hier dans les locaux de la brigade de recherches de la gendarmerie. Il y a lieu de souligner que Cheikh Tidiane Sy, qui a théorisé le «coup d’Etat» contre des jeunes de l’ancienne opposition à la veille de la présidentielle de février-mars 2012, malgré sa santé défaillante, a tenu son «rang» face aux pandores. En attendant la suite…

 

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