Publié le 27 Mar 2014 - 02:11
AUTEURS DE PLUSIEURS CAMBRIOLAGES EN 2004

Deux voleurs condamnés à 11 ans de travaux forcés 

 

La Cour d’assises de Dakar a condamné hier deux membres d’une bande d’agresseurs à 11 ans de travaux forcés pour divers cambriolages commis dans la banlieue en 2004. 

 

En prison depuis 2004, Pathé Ndiaye et Ibrahima Ndiaye devront encore rester derrière les barreaux pour deux autres années. Ils ont été condamnés hier, par la Cour d’assises de Dakar, à 11 ans de travaux forcés pour vols aggravés. Les deux accusés appartenaient à une bande spécialisée dans le cambriolage de cabines téléphoniques appelés ‘’télécentres’’.

En 2004, plusieurs gérants de ‘’télécentre’’ de la banlieue ont  eu la visite de ces malfaiteurs. Finalement, c’est le 8 septembre de la même année que la police de Thiaroye a démantelé la bande en arrêtant Ibrahima Ndiaye dit Baba et Pathé Ndiaye. Entendus, les deux cambrioleurs ont avoué plusieurs forfaits commis en compagnie des nommés Bocar Sylla alias Gabar, Birame Ndiaye et Mangala qui détenaient une arme à feu lors de leurs opérations.

Si la police a pu identifier deux de leurs victimes, elle n’a pas mis la main sur les acolytes de Pathé et Ibrahima. C’est pourquoi seuls ces derniers ont comparu hier, devant la Cour d’assises de Dakar.

Mais tous les deux ont clamé leur innocence avec véhémence. Mieux, ils ont allégué que les aveux faits à la police leur ont été extorqués. ‘’Tout ce qui est mentionné dans le procès-verbal a été inventé par les policiers. Ils m’ont torturé, c’est pourquoi j’ai dit que je connaissais Gabar’’, a déclaré Ibrahima Ndiaye.

Il a nié avoir connu leur receleur du nom de Serigne Diouf. ‘’A la police, je n’ai pas été entendu, j’ai trouvé un dossier ficelé que j’ai même refusé de signer’’, s’est défendu Pathé Ndiaye pour sa part. L’accusé dit avoir été injustement cité par Gabar. ‘’Ibrahima Ndiaye, je l’ai connu en prison et je ne l’ai jamais vu. Mais Gabar m’a cité car il m’avait vendu un téléphone à 35 000 francs’’, a soutenu Pathé Ndiaye.

‘’Je lui devais un reliquat de 15 000 francs Cfa. Quand il me l’a réclamé, je lui ai dit que je n’avais pas d’argent. Comme il était ivre, il m’a insulté et on s’est battus. Quand il a été appréhendé, il m’a accusé’’. Sur sa lancée, il a essayé de justifier ses aveux faits devant le magistrat en soutenant : ‘’ J’ai signé car je me disais que le juge était plus juste que les policiers’’.

Mentir

Les dénégations des accusés n’ont pu convaincre l’avocat général. ‘’Comment peut-on accorder du crédit à quelqu’un qui ment même sur sa date de naissance ?’’, s’est interrogé Madiaw Diaw avant de requérir 10 ans de travaux contre les accusés. Et même contre le receleur Serigne Diouf absent à la barre. Mes Yéri Bâ et Cheikh Ahmed Tidiane Ndao ont, eux, plaidé l’acquittement de leur client. Mais leur cause n’a pas été entendue par la Cour qui a décerné un mandat d’arrêt contre Serigne Diouf condamné à 12 ans de travaux forcés. 

FATOU SY

 

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