Publié le 7 Apr 2014 - 14:24
AWA MARIE COLL SECK À ALPHA CONDÉ

'' La sécurité des personnes doit primer sur les questions économiques''

 

Le ministre de la Santé et de l'action sociale n'a pas mis du temps pour répondre au Président Alpha Condé qui disait ne rien comprendre à la décision du Sénégal de fermer ses frontières terrestres avec son pays, la Guinée. Pour Awa Marie Coll Seck, qui était hier l'invitée du Grand jury sur la Rfm, la sécurité des personnes doit primer sur les questions économiques.

 

Dans son édition du jeudi 3 et vendredi 4 avril, Enquête écrivait que le  président de la République de Guinée Alpha Condé s’était interrogé, dans une interview à France 24, sur les motivations de la décision du Sénégal de fermer ses frontières terrestres avec son pays où sévit actuellement la fièvre épidémiologique à virus Ebola. 

La réponse ne s'est pas fait attendre du côté du Sénégal. Et elle porte la signature du ministre de la Santé et de l'Action sociale. Invitée, hier, de l’émission Grand Jury de la RFM, Awa Marie Coll Seck a déclaré sans ambages que la sécurité des personnes doit prendre le dessus sur les questions économiques.

''Le président Alpha Condé va comprendre d'autant que nous n'avons pas fermé le port et l'aéroport. Nous avons envoyé une équipe de l'Institut Pasteur de Dakar et nous comptons envoyer du matériel pour les aider. Ce n'est pas une crise, mais c'est juste une manière de se préparer pour mettre notre pays à l'abri'', a expliqué  le professeur Seck,

S'agissant des règles de l'OMS, le ministre de la Santé et de l'Action sociale a rappelé que les États ont la possibilité de fermer leurs frontières quand ils jugent le risque justifié. ''C'est une décision qui est prise à un très haut niveau. Parce qu'il fallait taire les rumeurs, éviter la panique et se préparer pour faire face à cette épidémie.

Nous considérons que c'était la décision à prendre et nous l'avons prise'', a précisé Awa Marie Coll Seck. Poursuivant sur sa lancée, le ministre trouve irresponsable le fait de rester les bras croisés et  d'attendre ''face à une maladie qui tue jusqu'à 90%, et  contre laquelle on n'a pas de vaccin''. 

Elle a encore précisé que le Sénégal n'a pas de cas suspects ou confirmés du virus Ebola, avant de rappeler toutes les mesures préventives prises par les autorités pour faire face à la menace de la fièvre meurtrière.

Pour le ministre de la Santé et de l'Action sociale, la  prévention commence par la sensibilisation, l'information de proximité, la formation, la surveillance des frontières, en passant par la fermeture des marchés hebdomadaires et des frontières terrestres avec la Guinée.

Viviane DIATTA

 

 

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