Publié le 16 Sep 2012 - 11:30
BÂTIMENTS VÉTUSTES-STATUT PRÉCAIRE DES TRAVAILLEURS

Le centre Talibou Dabo sur une jambe

 

 

 

‘’Nous n’avons pas d’assurance santé, ni de bulletin de salaire’’, se plaint Idrissa Diallo, chargé de communication du SUTSAS-SAS devant le portail du Centre de rééducation et de réadaptation pour enfants handicapés, Talibou Dabo. Le toit du chapiteau en forme de case qui devait accueillir la déclaration des syndicalistes cède vite la place au ciel ensoleillé suite à un refus du directeur du centre d’autoriser la réunion au motif qu’il n’a pas été informé à temps. Dehors devant un groupe de journalistes, Albert Mendy, Secrétaire général du syndicat veut une revalorisation du statut du personnel et l’amélioration des conditions de travail des 76 employés du centre. Car actuellement, ‘’de nombreux bâtiments ne sont plus fonctionnels du fait de la vétusté, du toit qui menace la sécurité des élèves et du personnel’’’, affirme Baye Djibril Faye, responsable de la salle informatique au centre. Pour Idrissa Diallo, la situation est ‘’très grave’’ et il y va de la responsabilité de l’Etat de résoudre ce problème

 

Pour lui, la situation ne s’améliorera pas si l’Etat transfère le centre au Département de l’action sociale. Ce qui ne manquerait pas de transformer les médecins, de kinésithérapeutes et de rééducateurs en travailleurs sociaux, affirme Idrissa Diallo. Ou à défaut faire du centre Talibou Dabo un Etablissement public de santé (EPS), application de la loi 98-12 qui a permis à des structures comme le Centre nationale de transfusion sanguine (CNTS), le Centre nationale d’appareillage orthopédique (CNAO) et la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA), le statut d’EPS. Selon les travailleurs, ce serait le seul moyen pour mettre fin à leur statut précaire. Ce changement de statut permettrait d’assurer un contrat de travail au personnel soignant qui vit dans la précarité en les intégrant dans le service public de santé et d’améliorer les prestations de soins pour les enfants handicapés, s’exclame Albert Mendy.

 

De son coté, le directeur le colonel Ibrahima Sarr dénonce ce mouvement d’humeur des employés qui entrave à la ‘’bonne marche du centre qui accueille des malades handicapés moteurs qui se déplacent difficilement et qui sont obligés de rentrer faute de traitement’’. Il se dit au courant des conditions de travail difficile du personnel mais estime ‘’en faire plus que les syndicats’’ en entamant des démarches auprès du ministère de tutelle pour les améliorer. Comme pour preuve de son action, il compte réceptionner prochainement un don d’appareils de rééducation de la Banque islamique.

 

Mamadou Makhfouse Ngom

(Stagiaire)

 

 

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