Publié le 26 Mar 2019 - 15:47
BAABA MAAL SUR LE MASSACRE AU MALI

‘’Nous avons le devoir d’élever la voix’’

 

Ce qui s’est passé au Mali, ce week-end, émeut encore l’Afrique. Le parrain de Full Art Académie, Baaba Maal, dénonce et demande aux Africains d’en faire de même.

 

Engagé sur diverses questions, l’artiste sénégalais Baaba Maal n’est pas insensible à ce qui s’est passé au Mali. Le massacre de 136 Peuls dans le village d’Ogassadougou l’affecte. ‘’Aujourd’hui, je demande aux Africains, à la communauté internationale d’élever la voix. Nous avons le devoir d’élever la voix pour que ce qui se passe au Mali ne se répète plus. L’Afrique a d’autres priorités que de faire la guerre. On n’a pas besoin que des communautés se battent entre elles. Une bataille qui profite à des étrangers’’, a-t-il dénoncé hier, au cours de la conférence de presse organisée à la Maison de la culture Douta Seck pour le lancement de Full Art Académie. Une initiative du réalisateur Papis Niang du label Art Bi Management.

Baaba Maal est le parrain de cette académie qui veut former les jeunes qui souhaitent évoluer dans le cinéma. En effet, Full Art Académie veut apprendre à des jeunes la prise de vue, de son, le montage et ‘’différents métiers du cinéma’’. Papis Niang veut ainsi ‘’apporter sa contribution pour une meilleure qualité d’images sur le petit écran, la toile et au cinéma’’. Il veut que ‘’ce projet soit une opportunité pour les jeunes Sénégalais et Africains désireux d’embrasser une carrière dans les métiers de l’audiovisuel et du cinéma, de bénéficier d’une formation de qualité’’. Lui et le parrain Baaba Maal, dont le choix s’explique par son succès dans ‘’Black Panther’’, pensent que l’un des principaux problèmes du 7e art sénégalais est le manque de formation.

‘’Quand on regarde les films, les choses n’ont pas trop changé’’, souligne Papis Niang. ‘’Les Africains pourraient être à la hauteur des acteurs et réalisateurs de ‘Black Panther’, s’ils étaient formés’’, ajoute Baaba Maal. A les entendre ainsi parler, les deux semblent ignorer que le Media Centre est là et a formé divers réalisateurs sénégalais de talent  et qu’il y a même une Ufr Art et Culture d’où sortent de brillants cinéastes logée à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Papis Niang reste, malgré tout, convaincu qu’on a tout ce qu’il faut, mais qu’il manque une formation technique. Le parrain de son académie est du même avis, lui qui revendique que les histoires sont en Afrique. C’est pourquoi les réalisateurs se ruent vers le continent noir, mais qu’à cause d’un manque de formation, l’Afrique n’arrive pas à réussir ce que les pays du Nord réussissent.

BIGUE BOB

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