Publié le 30 Aug 2014 - 15:37
BASKET - DEMARRAGE DU MONDIAL CE SAMEDI

Présentation complète du Sénégal et ses adversaires de groupe

 

La Coupe du monde 2014 démarre samedi, en Espagne. Pour le groupe B, qui jouera à Séville, dans le Palais Municipal des Sports de 7 200 places, le niveau est nettement moins relevé que dans le groupe A avec l’Argentine, la Croatie, la Grèce et Porto Rico comme prétendants aux huitièmes de finale. Le Sénégal et les Philippines sont les moins côtés.

 

SÉNÉGAL

LE JOUEUR À SUIVRE

Gorgui Dieng. Auteur de 12 points et 11 rebonds contre l’Espagne, l’intérieur des Wolves est, avec le parisien Maleye N’Doye, l’arme offensive principale de son équipe. Encore frustre en attaque, l’ancien de Louisville peut d’ores et déjà dominer ses adversaires directs par sa puissance physique et son activité sous les panneaux. Pour sa première participation à une Coupe du Monde, Dieng devrait cependant souffrir du changement d’arbitrage (comme tant de pivots).

FORCE

Des grands gabarits. Avec 2m02 de moyenne sous la toise, le Sénégal présente un des effectifs les plus grands de la compétition. Mais sans maîtrise, la puissance n’est rien nous dit le slogan. Et le fait est, les Sénégalais ne se servent pas nécessairement à bon escient de leur avantage physique, avec moult fautes et mauvais choix à la clé.

FAIBLESSE

Une attaque des plus brouillonnes. 58 points : c’est la moyenne de points marqués par la sélection sénégalaise en préparation. Ecopant de deux ‘’fessées’’ face à l’Espagne (-39) et la République Dominicaine (-36), les hommes de Cheikh Sarr ne sont clairement pas des grands fans des systèmes travaillés sur ardoise. Affichant des pourcentages de réussite souvent proches de la catastrophe, les Sénégalais sont brouillons et balancent souvent des shoots désespérés.

EFFECTIF

Meneurs : Xane D’Almeida, Mamadou Ndoye, Thierno Niang

Extérieurs : Mohamet Diop, Mouhammad Faye, Maleye Ndoye, Djibril Thiam

Intérieurs : Abdou Badji, Gorgui Dieng, Hamady Ndiaye, Maurice Daly Ndour, Ibrahima Thomas

LE BILAN EN PRÉPARATION

1 victoire - 3 défaites

231 points marqués

315 points encaissés

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CROATIE

FORCE

Une équipe dans la fleur de l’âge. Quatrièmes du dernier EuroBasket, les Croates arrivent avec un capital confiance intéressant. Battus par la France, la Serbie et l’Espagne, les hommes de Jasmin Repesa ont néanmoins su accrocher la Grèce et la Lituanie à leur tableau de chasse en préparation. Capable d’explosion offensive, la Croatie dispose d’une dose de talents offensifs rarement vus dans son histoire, sauf à la grande époque des Petrovic ou Kukoc. La génération Tomic – Ukic – Zoric approche la trentaine soit le parfait mélange entre expérience et jeunesse…

FAIBLESSE

Une inconstance chronique. Souvent dépendante de son adresse extérieure, la Croatie a historiquement tendance à exploser en plein vol. Lors du dernier Mondial en 2010, les Croates avaient ainsi terminé loin du compte à la quatorzième place… et n’avaient pas fait mieux pour l’EuroBasket l’année suivante avec une difficile treizième place. Espérons que leur bon résultat en Slovénie l’an passé leur aura inculqué l’importance des valeurs mentales.

 

RÉSULTAT AU DERNIER MONDIAL

8es de finale - Battu par la Serbie

Quatorzième place

 

ARGENTINE

FORCE

Un collectif magistral. Les Argentins affichent une moyenne d’âge de 28 ans mais ça fait quasiment une décennie qu’on retrouve les Prigioni (37 ans), Scola (34 ans), Nocioni (34 ans), Herrmann (35 ans), et Gutierrez (36 ans). L’ossature de l’équipe consiste en fait en un mélange de deux générations mais ses tauliers ont déjà fait leurs preuves au niveau international avec une médaille d’argent au Mondial 2002 puis la consécration avec l’or olympique en 2004 à Athènes.

FAIBLESSE

Sans Manu, point de salut ? L’absence sur blessure de Manu Ginobili est un vrai coup de poignard pour l’Albiceleste. Avec lui, le podium était envisageable. Sans lui (et dans une moindre mesure sans Carlos Delfino), les Argentins ne peuvent qu’espérer jouer les trouble-fêtes. Espérons au moins que leur jeu collectif à haut risque puisse à nouveau s’exprimer sur la scène mondiale. Avec un petit pincement particulier pour l’ancien Bobcat, Walter Herrmann, qui revient en sélection après une absence de 8 ans…

RÉSULTAT AU DERNIER MONDIAL

Quarts de finale – Battu par la Lituanie

Cinquième place

 

GRÈCE

FORCE

Une défense à l’étouffée. C’est un grand classique du basket grec. Malgré trois défaites en huit matchs de préparation, les coéquipiers du totem Bourousis n’ont encaissé que 70 points de moyenne, tenant même la Turquie à un rikiki total de 56 points lors de leur double confrontation. Toujours en aide collective et bien servie par une troupe de vétérans du circuit Euroligue, la troupe hellène reste un des fleurons défensifs du basket mondial

FAIBLESSE

Un manque de shooteurs. Avec Antetokounmpo et Papanikolaou, les grecs disposent certes d’arguments pour s’essayer au jeu rapide mais leur tradition est plutôt de poser un tempo plus lent et jouer sur demi-terrain. Dans ce contexte, il faut avoir des shooteurs de loin. Or, sans Spanoulis, la Grèce semble un peu à court d’artificiers. Il y a bien Zisis, Printezis voire Mantzaris mais sans spécialiste du domaine, la sélection de coach Kastikaris s’expose à de grands dangers.

RÉSULTAT AU DERNIER MONDIAL

Huitièmes de finale – Battu par l’Espagne

Dixième place

 

PORTO RICO

FORCE

Une doublette de meneurs NBA. Avec Carlos Arroyo et JJ Barea, Porto Rico est effectivement riche en talent sur le poste de meneur. Deux joueurs à dimension NBA tiennent le poste et ça marche plutôt bien pour eux… quand les tentatives extérieures trouvent la mire ! Face à l’Argentine qu’ils ont battu en préparation, Barea (17 points, 9 passes… mais aussi 6 balles perdues) et Arroyo (11 points, 5 rebonds) ont été les principaux artisans de la victoire. Capables de mettre le feu dans n’importe quelle défense, les deux lutins peuvent qualifier leur équipe pour les huitièmes de finale.

FAIBLESSE

Un secteur intérieur très limité. Daniel Santiago est un historique de sa sélection du haut de ses 38 printemps mais la relève tarde à reprendre le flambeau derrière l’intérieur à goggles. Ricky Sanchez a été le pivot titulaire pendant l’essentiel de la préparation et il a fait le boulot avec ses moyens mais ça reste très limité. Souvent dominés aux rebonds, les Porto-Ricains vont certainement manger chaud face aux Croates ou aux Grecs.

 

RÉSULTAT AU DERNIER MONDIAL

Eliminé en poule

 

PHILIPPINES

FORCE

Des shooteurs inconscients. Avec 1m91 de taille moyenne (et 6 joueurs sous le mètre 90), sachant que cette dernière a largement (et artificiellement) été gonflée par l’arrivée de Blatche (2m10), les Philippins sont probablement l’une des équipes les plus petites du tournoi mondial. Mais ils ne sont pas timides au moment de dégainer. Dalistan, Alapag ou encore Chan sont de sacrés pistoleros pour peu qu’on leur laisse le temps de poser leurs empreintes derrière l’arc.

FAIBLESSE

Un effectif de Nationale 2. N’ayant plus participé aux JO depuis 1972 et au Mondial depuis 1978, les Philippines seront en Espagne pour découvrir le haut niveau. Oui car on ne peut pas dire que le championnat philippin soit vraiment très relevé. Quand on voit la dégaine de Ranidel de Ocampo (plus de 100kg et sous les 2m), on peut se dire que le niveau général de l’effectif n’est pas à la hauteur d’une grande compétition internationale.

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RÉSULTAT AU DERNIER MONDIAL

Non qualifié

CALENDRIER

30 août (10h30) Croatie - Philippines

30 août (15h30) Porto Rico - Argentine

30 août (18h) Grèce - Sénégal

31 août (11h30) Argentine - Croatie

31 août (15h30) Porto Rico - Sénégal

31 août (18h) : Grèce - Philippines

1er septembre (10h30) Sénégal - Croatie

1er septembre (15h30) Argentine - Philippines

1er septembre (18h) Grèce - Porto Rico

3 septembre (11h30) Philippines - Porto Rico

3 septembre (15h30) Argentine - Sénégal

3 septembre (18h) Grèce - Croatie

4 septembre (12h) Philippines - Sénégal

4 septembre (16h) Croatie - Porto Rico

4 septembre (20h) Grèce - Argentine

 

 QUALIFICATION

Les quatre premiers se qualifient pour les huitièmes de finale, où ils croiseront à Madrid avec le groupe A (Espagne, France, Brésil, Serbie…). Si deux équipes sont à égalité de points, c’est le résultat de la confrontation directe qui détermine la place des deux équipes. Si trois équipes sont à égalité, les équipes sont classées par la différence points marqués / points encaissés lors des matches directs. Enfin, si cela ne suffit pas, c’est la différence générale qui détermine l’ordre des qualifiés.

(Basketusa.com)

 

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