Publié le 25 Sep 2018 - 11:46
BATAILLE D’AFFERMAGE

Le silence assourdissant du ministère de l’Hydraulique

 

Mais à quoi donc joue l’Etat du Sénégal ? Voilà maintenant plusieurs mois depuis qu’on a commencé à parler du nouveau contrat d’affermage du service public de l’eau. Chez les postulants, on est toujours dans l’expectative. Les Français Suez et Veolia, sans oublier la Sénégalaise des eaux (Sde) qui a en charge cette mission depuis 1996, attendent toujours avec impatience les résultats de l’appel d’offres lancé par le Sénégal depuis plus d’un an. C’est à croire que ça tremblote au sommet de l’Etat.

Les pouvoirs publics, depuis des mois, semblent avoir toutes les peines du monde pour départager les différents prétendants à ce contrat à plusieurs milliards. Est-ce les profils qui sont tous si intéressants et semblables de sorte à rendre impossible tout arbitrage ; ou tout simplement, comme le pensent déjà certains observateurs, il y a anguille sous roche ?  

Pour le moment, c’est mystère et boule de gomme au ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement. Certains se demandent même si les services de Mansour Faye ne sont pas dépassés par cette affaire qui n’a que trop duré à leurs yeux. En effet, le ministre, il y a longtemps, avait promis la délivrance au mois de juillet dernier. Plus de deux mois après, les Sénégalais s’impatientent toujours de voir leur nouveau fermier. Des spécialistes se demandent d’ailleurs si tout cela n’est pas les prémices d’un choix de la rupture d’avec la Sde. Déjà, le nom de Veolia court avec insistance. Mais, du côté de la Sénégalaise des eaux, l’on reste ‘’très confiant’’ et continue le service de distribution avec sérénité, comme le disait le directeur de la société, Abdoul Ball, dans une interview avec ‘’EnQuête’’.

Reste à savoir si une rupture brusque avec la Sde n’aurait pas des incidences sur le plan de l’alimentation en eau potable des populations.

 

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