Publié le 22 Feb 2019 - 00:03
BIEN-ETRE DE LA FAMILLE

Les femmes leaders souhaitent plus d’engagement de la part des candidats

 

Les représentants des cinq coalitions ont eu l’occasion de présenter au Caucus des femmes leaders leurs initiatives pour le bien-être de la famille au Sénégal. Une évaluation technique des programmes des cinq candidats, grâce à des indicateurs, a permis de déceler les limites de ceux-ci en matière de prise en charge de la personne handicapée et de l’enfant.

 

Le Caucus des femmes leaders estime que la famille est le socle du développement d’un peuple, car étant sa première source d’éducation. Partant du constat que la femme occupe une grande place dans ce processus d’éducation et de bien-être de la famille, la présidente du caucus et son équipe ont vérifié les réponses proposées par les candidats aux problèmes que rencontrent les femmes sénégalaises.

‘’L’objectif, ici, n’est pas de faire une comparaison entre les différents programmes, mais de voir ce qui a été pris en compte par le candidat concernant la famille, ce qui ne l’a pas été, les initiatives pas clairement détaillées dans le programme et, enfin, les aspects non-mentionnés’’, précise Fatou Sarr Sow, Présidente du caucus.

Ainsi, hier, lors d’un atelier, les représentants des cinq coalitions et les membres du réseau ont noté les programmes, grâce à des indicateurs techniques. Il s’est agi, par exemple, de vérifier la prise en charge des nouveau-nés de femmes emprisonnées, l’accès des femmes à la terre, l’éducation scolaire des enfants sourds-muets, l’aide aux financements de projets ainsi que la promiscuité des habitats. Le caucus souhaite un versement de pension aux familles des femmes fonctionnaires décédées. Il estime que ce sont des ressources qui peuvent contribuer financièrement à l’épanouissement de la cellule familiale. En outre, l’allaitement, selon Mme Sow, nécessite des conditions préalables pour celles qui sont dans la vie active et, à ce sujet, elle préconise une multiplication des crèches. Une mesure qui pourra aussi aider les femmes à faibles revenus ne pouvant se payer les services d’une baby-sitter.

Le Réseau de femmes leaders pense aussi que les personnes handicapées ne doivent pas être oubliées dans les politiques publiques, tant au niveau de l’emploi que de la mobilité. Quant à l’emploi des jeunes, la présidente du caucus déplore : ’’Au Sénégal, les jeunes fraichement employés ne bénéficient que de contrat à durée déterminée. Leurs revenus sont faibles et ils ne peuvent espérer une quelconque avancée professionnelle. Il faut que cela change.’’

Viol et violences conjugales

Toutefois, à la fin des travaux, on retient qu’aucun des candidats n’a abordé dans son programme les questions liées au viol et aux violences conjugales subis par les femmes. Les mandataires de chaque coalition se sont dits satisfaits de la démarche scientifique et transparente du caucus. Tous se sont engagés à parfaire leurs documents, en prenant en compte les remarques du réseau. Selon eux, l’application des recommandations sera une réalité, s’ils sont élus le 24 février. 

EMMANUELLA MARAME FAYE

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