Publié le 16 Mar 2012 - 12:46
"BIENS MAL ACQUIS"

Me Bourdon pointe la ''fébrilité et l’inquiétude'' des Wade

 

Réponse du berger à la bergère. Me Willam Bourdon a répliqué à Wade père et fils après l'annonce mardi d'une plainte contre l'avocat parisien auprès du doyen des juges du tribunal hors classe de Dakar. Motif de la procédure, une interview donnée par Me Bourdon au journal français Le Parisien le 2 mars 2012, évoquant les premières plaintes déposées en France visant différents chefs d’Etat africains dans le cadre du dossier des ''biens mal acquis'', et qui pourraient être élargies à Abdoulaye et Karim Wade. Eh bien ! Dans un communiqué de Maîtres Simon Ndiaye et Jean-Pierre Mignard, conseils de Me Bourdon, reçu hier, ceux-ci ''s'étonnent de cette initiative judiciaire précipitée''. Ils soulignent que ''quiconque procède à une analyse objective des propos tenus par Maître William Bourdon se convaincra aisément de leur caractère très prudentiel''. D'après ses conseils, Me Bourdon n’impute ''aucun fait précis'' à l’égard de Abdoulaye et Karim Wade et, ''pas plus, ne tient des propos de nature outrageante à leur endroit''.

 

 

Selon le communiqué en question, ''ces plaintes que l’on a voulu annoncer avec fracas, se résument à une simple opération de communication, voire de diversion. Elles témoignent de la fébrilité et de l’inquiétude de Messieurs Abdoulaye et Karim Wade qui, comme tout chef d’Etat ou agent public, se doivent, s’agissant des deniers publics, de rendre compte de l’intégrité et de la probité avec lesquelles ils les ont utilisés au mieux de l’intérêt général du peuple sénégalais''. Le document note que l’Association SHERPA, présidée par Me William Bourdon a ''démontré l’état d’avancement spectaculaire'' des procédures visant les biens mal acquis, relatifs à trois autres chefs d’Etat africains, ''son professionnalisme et sa rigueur''. Sont concernés les présidents Obiang Nguéma (Guinée Équatoriale), Bongo (Gabon) et Sassou-Nguesso (Congo Brazza). ''Si Messieurs Abdoulaye et Karim Wade n’ont rien à se reprocher, leur seule attitude aurait dû être celle de la sérénité. Leur initiative judiciaire témoigne du contraire'', ironisent les conseils de Me Bourdon, qui est en outre l'avocat de Transparency International France. Bourdonnant, non ?

 

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