Selon l’entraineur de l’équipe nationale féminine U25, le Sénégal a le potentiel pour faire de bons résultats au tournoi de Lagos (Nigeria). Le technicien décortique aussi, dans cet entretien, les forces et faiblesses de Malèye Ndoye et ses coéquipiers.  

Comment le Sénégal doit aborder le tournoi de Lagos comptant pour la première phase du 2e tour des éliminatoires de la Coupe du monde, Chine-2019 ?

Le Sénégal est logé dans une poule difficile. Donc, il n’y aura pas de matches faciles. Je pense que l’équipe peut s’en sortir et obtenir la qualification. Il faut se dire que toutes les rencontres seront des finales. C’est ce que doit faire les joueurs pour gagner les trois matches. Ils doivent aussi savoir qu’ils ne jouent pas un championnat. Ils disputent une coupe où il faut engranger le maximum de points pour décrocher la qualification.

Est-ce que le Sénégal a les moyens de faire de bons résultats dans cette compétition ?    

Le Sénégal a un bon potentiel. C’est vrai qu’il y a des absents, mais c’est une bonne équipe. L’entraineur a reconduit à 98 % le groupe qui avait disputé l’Afrobasket-2017. Ce qui veut dire que les joueurs se connaissent, mais il faut qu’ils aient un bon mental au Nigeria. Je crois qu’on a des chances pour faire un bon tournoi. L’entraineur doit faire une bonne défense  et  pousser ses poulains à jouer collectivement en attaque.

Que vous inspire l’équipe sénégalaise, après sa préparation à Dakar ? 

Adidas a fait une bonne préparation, même s’il n’avait pas assez de temps pour travailler avec son effectif.  Quand j’ai regardé le premier match contre la République centrafricaine, j’ai constaté que le coach a mis en place une nouvelle défense, surtout la zone, mais la formation centrafricaine n’était pas dans sa meilleure forme. Ces deux matches amicaux seront totalement différents de ceux du tournoi qualificatif à la Coupe du monde. C’est pourquoi il nous faut beaucoup de dynamisme et de rigueur, aussi bien en défense qu’en attaque. L’équipe doit miser aussi sur le collectif, parce que ses manquements se trouvent souvent dans le jeu offensif. Nos basketteurs ont tendance à jouer en solo. Mais là, si on joue collectivement, en ayant une bonne défense, on peut s’en sortir. Mais il faut avoir un bon mental pour réussir la phase aller du tournoi qualificatif au Mondial-2019, en attendant la manche retour.

Le Nigeria, pays hôte du tournoi, a éliminé le Sénégal, lors des deux derniers Afrobasket. Cela ne va-t-il pas avoir un impact sur leur confrontation de ce dimanche ?   

Le Nigeria est un gros morceau. C’est une grande équipe. Il est aussi le pays organisateur. Donc, le Sénégal jouera un match difficile contre les Nigérians. Ils auront le soutien de leur public. Ils ont de bons joueurs et un bon collectif. Donc, on doit faire très attention contre le Nigeria et le prendre au sérieux. Il faut jouer collectivement et à fond. Disputer les quatre quarts de temps avec beaucoup de rigueur.

Quelle est la force de l’équipe sénégalaise ?

La force de cette équipe sénégalaise réside dans son homogénéité. C’est une bande de copains. Il faut qu’ils jouent collectivement, et éviter les shows. L’entraineur doit insister sur le collectif et la défense. La défense doit se faire de manière collégiale. Tout le monde doit s’y mettre. C’est difficile de défendre, mais il faut se dire que la survie de l’équipe passe par la défense.   

OUMAR BAYO BA