Publié le 25 Feb 2014 - 22:45
BLOCAGE DE LA REVUE DU CODE ÉLECTORAL

 Le pôle de la majorité pointe la ‘’mauvaise foi’’ de l’opposition   

 

Le groupe d’experts de la majorité a réagi au boycott de l’opposition des travaux de la commission technique de revue électorale.

 

Accusé de vouloir changer les règles du jeu aux prochaines élections locales, afin que ‘’les futurs conseillers départementaux ne soient pas directement élus, mais cooptés à partir des listes majoritaires des différentes collectivités locales’’, le pôle présidentiel s’est en défendu hier lors d'une conférence presse, à la Maison du Parti.

Théodore Monteil,  porte-parole dudit pôle, a parlé de ‘’manipulation de l’opinion’’ de la part de l’opposition.  ‘’Le procès-verbal de la séance du 14 février (page 3, alinéas 5 et 6) en est une illustration. Il est dit, en effet, dans ce compte-rendu que le pôle de la majorité, se disant défavorable à toute attitude qui pourrait être source de blocage des travaux de la commission, fit une nouvelle proposition, en acceptant de revenir à un mode de scrutin mixte pour les élections des conseillers départementaux’’.

L'expert a révélé que ‘’les pôles des non-affiliés et de l’opposition se sont alors félicités de la volonté de dépassement exprimée par celui de la majorité qui, selon eux, rétablissait ainsi une tradition et préservait un acquis démocratique''. Même si, a-t-il ajouté , ''ils ne varièrent pas dans leurs propositions sur la clé de répartition qui, désormais, constitue le point de divergence des différentes propositions’’.

Par conséquent, le pôle présidentiel a dit ne pas comprendre que l’opposition puisse ‘’continuer à faire cas de propositions dépassées’’, si ce n’est de ‘’la mauvaise foi’’. ‘’La seule volonté de cette opposition qui est consciente de sa très faible représentativité est d’inverser la tendance, en donnant la part belle à la liste proportionnelle (60%), pour juste espérer assurer la représentation de ses multiples composantes dans les futurs exécutifs locaux, par le jeu de combinaisons politiciennes, en ignorant totalement les impératifs démocratiques de représentativité et de stabilité dans le fonctionnement des futurs conseils élus par les populations’’, a soutenu M. Monteil. 

En lieu et place de cette clé de répartition, le camp du pouvoir a proposé que 50% des conseillers soient issus des listes majoritaires et 50% des listes proportionnelles. Ce qui va permettre, selon  le porte-parole, ‘’de garantir la diversité au sein du conseil départemental qui règle ainsi le souci de la pluralité des acteurs qui y siégeront, d’assurer la stabilité, en minorant les risques de ''majorités changeantes'' au gré de combinaisons politiciennes qui sont sources de blocages’’.

Cette clé de répartition permettra également d’être en conformité avec les souhaits d’une bonne partie de l’opinion publique qui milite, selon l'expert, pour la limitation du nombre de partis politiques au Sénégal.

Le pôle de la majorité appelle l’opposition à revenir à la raison, en reprenant sa place à la CTRCE dont les travaux sont bloqués, depuis trois semaines.  

DAOUDA GBAYA

 

 

 

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