Publié le 4 Aug 2012 - 12:32
BOKO HARAM, AQMI, ANSAR-DINE...

Tanor Dieng s'attaque au terrorisme islamiste

 

 

Pour le secrétaire général du Parti socialiste qui prenait la parole à la réunion du Comité Afrique de l'Internationale à Praia en début de semaine, l'Afrique a besoin d'un front commun soutenu par l'Union Européenne et les Etats-Unis pour vaincre le fléau du terrorisme. Ce qui est déjà le cas.

 

 

Le «terrorisme islamiste» est à la mode en cet été ! A Praia où s'est tenu la réunion du Comité Afrique de l'Internationaliste socialiste, Ousmane Tanor Dieng, son président, s'est attaqué en règle à ce «fléau» dans son discours face à ses pairs du continent. Pour le secrétaire général du Parti socialiste du Sénégal, «les interdépendances entre les problèmes actuels du monde» qu'elles doivent naturellement aboutir à un renforcement du multilatéralisme. Le terrorisme tel qu'il s'exprime aux quatre coins de la planète, et singulièrement en Afrique, en est un exemple vivant. Pour le combattre, «cette approche globale est nécessaire (…) car, il faut le souligner, aucun pays ne pourra venir à bout d'un ennemi si puissant», a indiqué Tanor Dieng. Les cas emblématiques cités par Ousmane Tanor Dieng renvoient aux activités de plusieurs organisations étiquetées terroristes (Aqmi, Ansardine et MNLA au Sahel et au Nord-Mali, Boko Haram au Nigeria, Shebab en Somalie), qui «constituent une menace pour la paix, la sécurité et la stabilité du continent africain.»

 

Pour une «lutte contre le terrorisme» exigeant la mise en place d'un «front commun», a-t-il ajouté, la panacée n'est pas dans un repli sur soi qui consisterait à «sécuriser» des frontières nationales. En Afrique singulièrement, «Il faut développer une stratégie sous-régionale, voire régionale, avec une approche multilatérale.» Celle-ci ne serait pas seulement ouverte aux Etats pays africains concernés. Elle devrait impliquer «les Etats-Unis d'Amérique et les pays de l'Union européenne à travers un système d'échanges d'informations et de coordination des actions.»

 

Selon M. Dieng, «par ces temps troublés, et face aux défis de tous ordres, il faut une réponse globale» qui ne saurait être réduite à un tête-à-tête où «à un dialogue entre les pays les plus puissants.» Et «si l'histoire du monde devait nous servir de leçon, a ajouté le patron du PS, nous n'aurons aucune peine à faire de cette séquence inédite une opportunité pour refonder la gouvernance mondiale dans une approche durable, inclusive et solidaire.»

 

Le multilatéralisme prôné sur la question du terrorisme est également souhaitable en ce qui concerne «l'analyse et le traitement des problèmes de l'économie mondiale», a poursuivi Ousmane Tanor Dieng. Mais il appartient en amont aux Africains de faire de la «bonne gouvernance» dans leur pays respectif un «impératif stratégique» qui donne à l'Afrique les moyens de «faire entendre sa voix.»

 

MOMAR DIENG

 

 

 

 

 

 

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