Publié le 31 Jul 2012 - 19:19
BONNE GOUVERNANCE

La petite ''liste rouge'' de l'ARMP

 

La Banque mondiale suspend des entreprises prises à défaut dans les marchés qu'elle finance à travers le monde. L'ARMP est dans cette dynamique, mais tient une toute petite ''liste rouge'' de personnes physiques ou morales interdites de concourir pour l'obtention de marchés publics au Sénégal, rapportée à l'ampleur des forfaitures dénoncées depuis 2008.

 

 

Une visite du site web du gendarme de la commande publique renseigne que seules cinq (5) entreprises et personne physique font l'objet de sanctions disciplinaires. L'on apprend que le Groupe ESA a été suspendu du 11 février 2009 au 11 février 2019 pour ''Dépôt de caution irrégulière et perception d'avance de démarrage correspondante''. La société Touba Mbacké Constructions est interdite de marchés publics depuis le 21 décembre 2009 et ce, jusqu'au 21 décembre 2012. Motif de la sanction : ''Production par la société TMC de fausses attestations de service faite en violation de la réglementation sur les marchés publics.»

 

La société GES est à l'index du 24 novembre 2011 au 23 novembre 2012. Sa faute, la ''production d’une fausse attestation de service faite, dans le cadre de la procédure de passation du marché d’entretien courant des installations ferroviaires en zones Nord et Sud du Port autonome de Dakar (PAD)''.

 

L'entreprise SPIS, elle, est suspendue du 26 janvier 2012 au 26 janvier 2022, après avoir été confondue de ''production de fausses attestations de bonne exécution de travaux''. Quant au GIE «Les Constructeurs», il est écarté de la commande publique du 26 janvier 2012 au 26 janvier 2015 pour ''les faits d'inexécution du marché d'acquisition de batteries''. La dame Awa Cissé Diémé n'a pas droit aux marchés publics du 31 mai 2012 au 31 mai 2022 ; motif : ''Production par l’entreprise GTER de fausses attestations de bonne exécution de travaux''. Et c'est tout...

 

La rubrique ''sanction pénale'' est quant à elle désespérément vide. Comme si les combines découvertes au préjudice des contribuables sénégalais n'étaient pas suffisamment graves pour conduire leurs auteurs devant dame justice, voire en prison.

 

MAMADOU LAMINE BADJI

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