Publié le 7 Jun 2019 - 11:18
CAF - ACCUSATIONS DE CORRUPTION

Ahmad Ahmad interpelé à Paris

 

Le président de la Confédération africaine de football (Caf), Ahmad Ahmad, a été interpelé, ce jeudi, à Paris, par l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff), a annoncé ‘’Jeuneafrique’’.

 

La Confédération africaine de football (Caf) traverse une zone de turbulences, ces derniers jours. Selon les informations de jeuneafrique.com, le patron du football africain est interpelé, ce jeudi, à Paris où il séjournait pour assister au Congrès de la Fifa. ‘’Ahmad Ahmad a été interpellé ce jeudi matin vers 8 h 30 à l’hôtel de Berri, à Paris, pour être entendu par les services de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff)’’, a écrit ‘’Ja’’ sur son site. Cette injonction à répondre aux questions des agents de l’Oclciff fait suite aux accusations portées sur le président de la Caf par son ancien secrétaire général, Amr Fahmy.

L’Egyptien, débarqué de son poste en avril dernier, avait saisi la Fifa d’une lettre accusant le Malgache ‘’de corruption - paiement de pots-de-vin à plusieurs dirigeants, usage personnel de fonds de la Caf - et de harcèlement sexuel’’. Mais Ahmad s’était défendu, à l’époque, lors d’un entretien avec ‘’Jeuneafrique’’, soutenant que ‘’toutes les décisions ont été prises de manière collégiale et transparente’’, et a évoqué un coup monté.

La Caf a rompu le contrat qui la liait à Puma pour en contracter un nouveau avec Tactical Steel. Selon ‘’Ja’’, qui cite Amr Fahmy, la signature du nouveau bail avec la société française ‘’aurait été favorisée par la proximité entre Ahmad Ahmad et un des dirigeants de l’entreprise française, et le surcoût atteindrait 830 000 dollars (485 135 000 F Cfa)’’.

La réaction de la Fifa

A la suite de l’interpellation du président de la Caf, la Fédération internationale de football association (Fifa) a aussitôt réagi, en publiant un communiqué. Dans cette note, l’instance dirigeante du football mondial indique ‘’n’avoir pas connaissance des détails concernant cette enquête’’.

Par conséquent, elle s’abstient de tout commentaire relatif à cette affaire. La Fifa demande aux autorités françaises ‘’toutes informations pouvant être utiles pour les enquêtes au sein de sa commission d'éthique’’.

La Fédération internationale de football rappelle, dans son communiqué, que ‘’tout le monde a droit à la présomption d’innocence’’.

Néanmoins, l’organisation dirigée par Gianni Infantino a indiqué, dans sa publication, être résolument décidée ‘’à éradiquer toutes les formes de fautes à tous les niveaux du football. Toute personne reconnue coupable d'actes illicites ou illégaux n'a pas sa place dans le football’’.

Pour la Fifa, cette ‘’détermination devrait prévaloir dans les instances dirigeantes telles que les confédérations’’. Ainsi, elle s’engage à être ‘’à l'avant-garde pour veiller à ce que cela soit appliqué par toutes les personnes impliquées dans le football’’.

LOUIS GEORGES DIATTA

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