Publié le 31 Mar 2017 - 19:57
CAISSE D’AVANCE DE LA MAIRIE DE DAKAR

L’AJE auditionné hier en tant que partie civile

 

C’est fait. La constitution de partie civile de l’Etat dans l’affaire de la caisse d’avance de la ville de Dakar qui a envoyé Khalifa Sall et ses collaborateurs en prison est effective. Après avoir déposé sa lettre de constitution lundi dernier, l’Agent judiciaire de l’Etat en personne, Antoine Félix Diome, accompagné de ses conseils Mes Baboucar Cissé, Yérim Thiam et Pape Moussa Félix Sow, a confirmé hier sa plainte. A cet effet, l’AJE a été entendu pendant une quarantaine de minutes.

M. Antoine Diome a confirmé les accusations de détournement et de blanchiment portées contre le maire de Dakar et ses collaborateurs. Cependant, d’après Me Cissé, l’Etat n’a pas encore évalué l’ensemble de son préjudice même s’il y a un montant initial de 1,8 milliard F CFA reproché aux inculpés. ‘’Le préjudice sera déterminé. On ne peut l’évaluer pour le moment mais quoi qu’il en soit, l’argent du contribuable a été détourné et il faut le rembourser’’, soutient la robe noire au téléphone de EnQuête.

L’édile de la capitale et ses collaborateurs séjournent en prison depuis le 7 mars dernier. Il s’agit de Mbaye Touré, Directeur administratif et financier, sa secrétaire  Fatou Traoré, Amadou Mactar Diop qui siégeait au niveau de la commission de réception, Yaya Bodian, chef du bureau budget et Ibrahima Yatma Diaw, chef de division finance et comptable. Les deux anciens percepteurs municipaux Mamadou Oumar Bocoum et Ibrahima Touré sont eux placés sous contrôle judiciaire.

Ils sont poursuivis dans le cadre de l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar.

A cet effet, le juge d’instruction a retenu contre eux les chefs d’association de malfaiteurs, détournement de deniers publics portant sur 1,8 milliard F CFA, escroquerie portant sur des deniers publics, blanchiment et faux et usage de faux en écriture administrative et de commerce… Des accusations que le maire socialiste et ses coïnculpés n’ont cessé de réfuter depuis l’enquête à la Division des investigations criminelles (DIC). Ils ont réitéré leurs dénégations lors de leur inculpation et ensuite au moment de l’audition au fond et des confrontations. D’ailleurs, au lendemain de celles-ci, le vendredi dernier précisément, la défense a déposé des demandes de liberté provisoire.

 

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