Publié le 5 Feb 2016 - 19:59
CAMP DE CHIRURGIE DE LA CATARACTE A THIES

Le district sanitaire et la fondation Sonatel redonnent le sourire à 150 personnes

 

Le district sanitaire de Thiès, en collaboration avec la fondation Sonatel, sous la supervision du programme national de promotion de la santé oculaire, a organisé hier un camp de chirurgie de la cataracte au profit de 150 personnes atteintes de ce mal.

 

A l’issue des journées de consultation gratuite organisées en mars 2015, le district sanitaire de Thiès avait détecté 150  cas de cataracte parmi les patients consultés. Dans le cadre du suivi, le district sanitaire de Thiès, en collaboration avec la fondation Sonatel, a organisé un camp de chirurgie de la cataracte au niveau dudit centre de santé, afin de pouvoir rendre la vue à ces patients. Profitant de l’occasion, Dr Boubacar Sarr, le coordonnateur  du  programme santé oculaire au ministère de la Santé, a souligné l’insuffisance des interventions en faveur des personnes souffrant de la cataracte.

En effet, M Sarr renseigne que l’une des premières causes de la cécité au Sénégal est la cataracte, alors que le coût de l’opération n’est pas accessible à toutes les bourses. En ce sens, dit-il : « Même s’il nous est un peu difficile d’avancer des statistiques par rapport à l’évaluation de la cécité  et la mal voyance au niveau de Thiès, on sait qu’au niveau national, nous avons un taux de prévalence  de 1,4 %, soit 165 000  personnes touchées.»

Dans la même veine, le coordonnateur  du  programme santé oculaire a signalé que de manière générale, 800000   personnes souffrent d’une insuffisance de vision qui ne leur permet pas d’avoir des activités socioéconomiques. A son avis, « il faudrait  démultiplier la stratégie de prise en charge pour mieux venir en aide aux personnes atteintes de cataracte, car on détecte, chaque année, 25 000 nouveaux cas de cataracte. Alors qu’on parvient à peine à en opérer 13 000 ».  A en croître M. Sarr, cette démultiplication sera d’autant plus importante qu’il n’y a pas de mesure préventive contre  la cataracte. « Ce n’est pas une maladie, mais plutôt un processus de vieillissement. » Aussi, invite-t-il les autorités à une accélération des interventions pour faciliter l’opération aux personnes atteintes. « Le gap est en train de croître. Il faut accélérer les interventions», dit-il.   

Lui emboîtant le pas, le médecin du district sanitaire de Thiès, Mamadou  Moustapha Diop, a révélé que ce camp de chirurgie de la cataracte a pour objectif de venir en aide aux personnes du troisième âge qui souffrent le plus de ce mal. Selon lui, ces journées leur permettront non seulement de redonner la vue à 150 personnes, mais aussi de contribuer à la lutte contre la cécité. 

OUMY LY (THIES)

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