Publié le 25 Apr 2019 - 03:04
CAMPAGNE AGRICOLE 2019-2020

Vers une augmentation de la production

 

La campagne agricole 2019-2020 se prépare. A cet effet, un conseil interministériel s’est tenu, hier, pour faire le bilan de celle de 2018. Positif en termes de production, il va servir d’appui à la réussite de la campagne à venir, à travers un programme national agricole.

 

C’est après plus de 4 heures d’échanges que la porte-parole du gouvernement Ndèye Tické Ndiaye s’est adressée à la presse, pour faire l’économie du conseil interministériel sur la campagne agricole 2019-2020. Il en ressort que la production agricole est en hausse et ce pour toutes les filières, vu le bilan de la campagne de 2018. Ce qui a contribué à une augmentation de 1,2 point du produit intérieur brut. Ainsi le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural, Moussa Baldé, plaide pour une consolidation des acquis par un accroissement de la production. Il est donc prévu, dans le programme agricole 2019-2020, une augmentation de 7% dans la production de céréales, 6% pour les cultures industrielles et 24% pour les cultures horticoles.

Jugé réaliste et réalisable par les participants, il a été validé par l’ensemble des ministres. En outre, lors des échanges, le Premier ministre a invité les acteurs à prendre en considération le Pse vert et le Pse industrialisation dans l’élaboration du Pracas 2 (Programme d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaise). Il a aussi rappelé la nécessité de favoriser les investissements privés étrangers. Sur sa demande, les ministres de l’agriculture et des finances ont été invités à finaliser le projet de budget pour la réalisation dudit programme qui sera mis sur table, en conseil des ministres. Par ailleurs, le ministre de l’Agriculture devrait travailler à l’élaboration d’un programme de résilience aux changements climatiques.

Ecueil des intermédiaires

Au sortir du conseil interministériel, d’aucuns pensent que le secteur agricole souffre des multiples intermédiaires qui n’ont rien avoir avec le secteur. De ce fait, l’agriculteur ne peut point vivre des fruits de son travail. Dans les pays développés, l’agriculteur entretient à la fois du bétail duquel il produit du lait ou du fromage et peut se lancer dans l’agrobusiness. Ce qui n’est pas le cas au Sénégal. Quant aux produits dérivés de l’arachide, un des participants au conseil estime qu’« il faut que la Sonacos, qui est une vieille machine, fasse peau neuve, grâce aux investissements des hommes d’affaire. Il faut que ceux-ci s’y mettent. En fait, on peut extraire de l’arachide des produits détergents, de l’aliment de bétail, du chocolat, de l’huile, au lieu d’en importer 200 milliards.  Regardez ce que fait la Cote d’Ivoire avec son cacao, pourtant les dérivés de l’arachide sont plus nombreux. Voilà des choses à intégrer et dont nous avons fait part au ministre de l’Agriculture ».

Lors du Conseil des ministres du mercredi 17 avril 2019, le Président Macky Sall a invité le Premier ministre à tenir, avant fin avril 2019, un Conseil interministériel pour la préparation de la campagne de commercialisation agricole. Le Président de la République a insisté sur la nécessité d’assurer le suivi spécifique des résultats issus des travaux du Cadre Harmonisé de Sécurité alimentaire et nutritionnel au Sénégal.

EMMANUELLA MARAME FAYE

 

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