Publié le 27 Jan 2017 - 23:56
CAN 2017 - PROFIL- RD CONGO

Coach Ibenge, l’antistar

 

Avec Aliou Cissé, c’est l’un des entraîneurs du cru africain qui va disputer un quart de finale de Coupe d’Afrique des Nations. Florent Ibenge, Congolais présenté sous les dehors d’un Franco-congolais par la presse française notamment, est une antistar qui grimpe les échelons du football africain.

 

La voix est basse, sans éclat, mesurée et l’expression est prudente. Le vocabulaire n’est pas recherché et le choix des mots est juste. Le visage souvent placide, sauf lorsqu’il est sur le banc de touche, son banc, pour driver son équipe, Florent Ibenge est une antistar. Qui ne tire pas la couverture sur sa tête couronnée de vainqueur du Championnat d’Afrique des nations (Chan), l’autre Can des équipes locales.

Parlez-lui de son cursus qui est en train de s’enrichir de ligne de gloire, il vous renvoie à son équipe et à ses composantes : les joueurs. ‘’C’est l’équipe qui gagne. Ce sont les joueurs qui sont sur le terrain pas moi. Donc, il faut les féliciter, il faut penser à eux puisque ce sont eux qui font le travail’’, dit-il. Avec calme, presque avec sincérité. 

À 56 berges, il n’est pas un néophyte des compétitions africaines puisqu’il a amené son pays sur le toit du foot continental local avec son titre au championnat d’Afrique. Mais Ibenge, c’est la prudence et la mesure. Pourtant l’ambition est réelle. ‘’Nous avons terminé les matchs de poules, maintenant c’est une autre compétition avec des matchs couperets. Notre objectif suivant est de passer le quart de finale’’, décline-t-il, fermant les pages du premier tour de la compétition qui a vu sa République Démocratique du Congo (RDC) terminer premier devant le Maroc, la Côte d’ivoire et le Togo.

Parlez-lui de secret, il vous parle de travail. Son équipe n’a rien de particulier sinon un état d’esprit et une philosophie de la gagne qu’il est en train de construire dans un tantinet d’expérience. ‘’Lorsqu’on rentre sur le terrain, c’est avec la ferme volonté d’aller de l’avant’’, confie-t-il entre autre secret, justifiant la force de son équipe ‘’par le travail et un peu d’expérience’’. La première force de la RDC, souligne-t-il, est ‘’la solidarité’’. Ce qui justifie qu’il se met toujours en retrait. Lui, l’entraîneur africain qui, avec Aliou Cissé, seront les seuls du continent, entouré d’expérimentés européens en quart de finale.

Babacar Keita (envoyé spécial)

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