Publié le 14 May 2012 - 18:29
CANADA-SANTE

Les seringues souillées dans les commerces de Sherbrooke

 

L'enquête sur les seringues souillées trouvées dans des commerces de Sherbrooke depuis janvier fait du surplace. C'est ce qu'a avoué lundi matin le directeur du Service de police de Sherbrooke, Gaétan Labbé. Deux enquêteurs travaillent à temps plein sur ce dossier. Les premières analyses ne permettent pas d'établir un rapprochement entre les prélèvements d'ADN et d'empreintes et un individu fiché dans les dossiers de la police. « Nous sommes choqués et frustrés parce que l'enquête ne va pas à la vitesse à laquelle nous voulons qu'elle aille. Ce n'est pas en raison du travail des enquêteurs, mais plutôt à cause des éléments que nous avons en main présentement. C'est choquant, frustrant et préoccupant pour les citoyens, et notre mandat comme organisation policière, c'est de mettre la main sur cet individu le plus rapidement possible », soutient Gaétan Labbé.

 

Rappelons qu'au total, 20 seringues souillées ont été trouvées dans des poches de vêtements de différents commerces de Sherbrooke depuis janvier. Dans la première vague de cas, en janvier, trois personnes s'étaient piquées. Depuis, des seringues ont été découvertes dans des magasins des bannières Zellers, Hart, Intersport et Sears. En ce moment, le Laboratoire judiciaire de police de Montréal analyse en priorité les seringues trouvées à Sherbrooke. Les tests effectués ont révélé que le profil d'ADN établi pour les trois premiers cas de seringues contaminées est celui d'une même personne. Les images captées par les caméras de surveillance dans les magasins sont aussi scrutées. La Sûreté du Québec collabore à l'enquête. La police tente de dresser le profil psychologique du suspect. « Ça m'amène à penser qu'on a affaire à un maudit malade! C'est la façon avec laquelle je peux exprimer ma frustration envers les nouveaux événements de la fin de semaine. C'est sa volonté de piquer, de créer une inquiétude, ça doit être l'enfer pour ces gens qui attendent pendant six mois pour savoir s'ils ont contracté une maladie. Ça n'a pas de bon sens! », décrie M. Labbé.

(RadioCanada)

 

 

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