Publié le 13 Jan 2012 - 16:56
CANDIDATURE EN 2012

Wade persiste, raille l’opposition et espère des lettres de ses ''amis américains''

 

 

Abdoulaye Wade maintient sa candidature à la présidentielle de 2012 contre vents et marées. Il l’a réaffirmé, hier, lors de la réunion du bureau politique du Parti démocratique sénégalais (PDS), tenue au Méridien Président. ''Nous irons au combat avec un esprit démocratique. Cette revue des troupes par le général que je suis montre que notre armée est prête pour l’offensive'', a lancé Me Wade à ses militants.

 

 

Requinqué par un public naturellement acquis à sa cause, le patron des libéraux s’en est vertement pris à son ''opposition déboussolée'' et qui a choisi de ''porter le combat en dehors de l’arène''. Allusion à la campagne internationale menée par le mouvement issu du 23 juin (M23) contre la candidature à un troisième mandat du président sortant. ''Les élections se passent au Sénégal et non à Washington ou en France'', a dit Wade, qui fait face à des pressions notamment américaines pour l'amener à renoncer à sa candidature.

 

 

''Nos adversaires nous ont accusés de vouloir faire une dévolution monarchique, mais ils n’en parlent plus. Ils ont parlé ensuite de droit en disant que ma candidature est inconstitutionnelle. Aujourd’hui, ils ne parlent plus d’article 27, mais me demande gentiment de ne pas me présenter parce que si je me présente, le Sénégal sera à feu et à sang'', a observé le président.

 

 

''Nous avons aussi de nombreux amis américains

 

Visiblement affecté par cette ''campagne de dénigrement'', Me Wade pense que ses ''amis américains ont été trompés'' par des ''affabulations'' de la délégation du M23 qui s’était rendue récemment auprès des autorités de l'administration Obama. ''Ils (Alioune Tine et ses camarades) ne leur ont pas dit la réalité sur le Sénégal, mais ils leur ont seulement fait signé leurs documents'', a affirmé le chef de l'Etat sénégalais. Avant d’annoncer : ''Nous avons aussi de nombreux amis américains, et ils vont prochainement m’écrire des lettres pour me féliciter d’être choisi par mon parti''.

 

Pour démontrer sa détermination à briguer un troisième mandant, Me Wade s’est même permis de titiller l’opposition en ces termes : ''Bëgë bëré, bagn bëré (Quoi qu’il en soit, l’opposition devra croiser le fer avec lui à l’élection, en wolof). (…) L’heure de la vérité est arrivée ; et elle va fouler du pied le mensonge''. Échaudé par la débâcle de son parti lors des locales de 2009, le secrétaire général national du PDS a toutefois appelé les responsables de son parti à l’unité et à taire leurs querelles s’ils veulent sortir vainqueur des joutes électorales prochaines. ''Je ne veux pas voir des responsables battre campagne séparément, leur a-t-il enjoint. Il ne faut pas donner la moindre occasion à nos adversaires pour exploiter nos failles.''

 

Daouda GBAYA

 

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