Publié le 3 Mar 2016 - 20:36
CARTE PROFESSIONNELLE DU CINEMA ET DE L’AUDIOVISUEL

L’équation des nouveaux métiers  

 

La première liste des bénéficiaires de la carte professionnelle des métiers de la cinématographie et de l’audiovisuel a été rendue publique hier. 92 professionnels ont obtenu leur sésame. La commission a été confrontée à de nouveaux métiers non prévus par les textes.

 

La commission de délivrance de la carte professionnelle des métiers de la cinématographie et de l’audiovisuel a fait face à la presse dans les locaux de la direction de la cinématographie. Les membres de ladite commission ont statué sur les dossiers de candidatures soumis à leur examen. Et sur un total de 147 dossiers reçus, seuls 92 ont été validés toutes catégories confondues. En effet, les demandes reçues depuis le mois de juillet passé, suite à un appel à candidatures, concernaient divers domaines que sont la réalisation, la production et la régie, l’image, le son, l’électro-machinerie, la distribution et l’exploitation, le montage, l’infographie audiovisuelle et multimédia et une branche dénommée autres métiers du cinéma.

‘’Lesdits dossiers ont tous fait l’objet d’un examen minutieux sur la base de critères définis par le décret 2004-737 du 21 juin 2004 fixant les conditions de délivrance de la carte professionnelle des métiers de la cinématographie et de l’audiovisuel’’, indique-t-on dans une note remise aux journalistes. ‘’A cet effet, ont été convoqués les éléments clés portant sur la nationalité, le niveau de formation académique et professionnelle, l’expérience professionnelle, la pertinence des justificatifs du métier exercé’’, ajoute-t-on.

Désormais, tous les trois mois, la commission va se réunir pour statuer sur les nouvelles demandes. Ceux qui ont déjà leur sésame devront le renouveler tous les 5 ans. Seulement, le travail de la commission n’a pas été de tout repos et ne le sera que si certaines choses sont révisées dans les textes. Ainsi, il faut une révision urgente du décret 2004-737 du 21 juin 2004 fixant les conditions de délivrance de la carte professionnelle des métiers de la cinématographie et de l’audiovisuel. Car, précise le président de ce comité et par ailleurs directeur de la cinématographie Hugues Diaz, ‘’il y a des métiers mal définis ou qui ne sont pas du tout définis’’ ; ce qui est problématique, surtout avec les technologies de l’information et de la communication qui sont maintenant très usitées. C’est pour cela que le ministre de la Culture et de la Communication Mbagnick Ndiaye ‘’a instruit d’aller très vite dans la révision du décret’’, informe M. Diaz.

L’autre écueil auquel Hugues Diaz et autres ont dû faire face est relatif à l’attribution d’une carte aux étrangers résidant et travaillant à Dakar. Eu égard au passé cinématographique sénégalais soutenu par moments par des Africains et non exclusivement par des Sénégalais, il a été difficile de mettre certains de côté. Mais la commission a trouvé une parade. ‘’Il est retenu de délivrer un permis de travail à ceux qui apporteront les papiers nécessaires attestant de leur résidence au Sénégal’’, renseigne Hugues Diaz.

PREVU SUR L’ANCIEN SITE DU SERVICE D’HYGIENE

Le projet du centre de cinématographie en panne

Sous le magistère d’Abdoulaye Wade, l’ancien site du Service d’hygiène de Dakar a été attribué pour l’érection d’un Centre national de la cinématographie. Mais jusqu’à présent, cela tarde à se concrétiser. Hier, lors de la conférence de presse de la commission de délivrance de la carte professionnelle des métiers de la cinématographie et de l’audiovisuel, l’un des membres du comité a tenu à éclairer la lanterne des journalistes.

‘’Le directeur de la cinématographie ne peut le dire et ne savait même que j’allais le dire mais, si aujourd’hui on n’a pas un centre national de la cinématographie, c’est à cause d’un maire de Dakar-Plateau’’, indique le réalisateur Maguette Diop. Il fait référence à Alioune Ndoye qui sera nommément cité par la suite. ‘’Ce projet est à l’eau parce qu’un maire s’oppose à cela. On interpelle le Président Macky Sall afin qu’il intervienne pour qu’on puisse récupérer ce site’’, demande-t-il. Après une recherche de fonds et la disposition de ces derniers estimés à 300 millions, il ne restait plus qu’à commencer les travaux et aménager la place.

Mais Alioune Ndoye leur a sommé de ne pas le faire parce que c’est la propriété de sa municipalité. Il a un papier l’attestant. Cependant, dénoncent les cinéastes, ‘’c’est un arrêté datant de 2014 leur affectant le site alors que l’octroi par M. Wade a été fait depuis longtemps’’. Le directeur de la cinématographie Hugues Diaz, présent à la rencontre, les a rassurés. ‘’Le ministre est en train de tout faire pour que le service d’hygiène nous soit restitué’’, a-t-il fait savoir.

BIGUE BOB

 

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