Publié le 2 Aug 2019 - 23:30
CARTOGRAPHIE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET TECHNIQUE AU SENEGAL

Prendre la question de l’emploi par le bon bout

 

Faire une cartographie de la formation professionnelle au Sénégal, afin de maîtriser les lieux d’implantation des centres de formation et permettre aux jeunes d’avoir des qualifications à même de disposer d’un emploi salarié. C’est le projet du ministère de l’Emploi lancé, hier.

 

Sur 100 demandeurs d’emplois, seuls les 6 ont une qualification professionnelle. Aux yeux du ministre de l’Emploi, de la formation professionnelle et de l’artisanat, c’est à la fois « beaucoup et peu ». « C’est beaucoup par rapport à la taille de notre pays. Mais, c’est peu eu égard au nombre de jeunes qui sont dans les dispositifs de formation professionnelle », déclare Dame Diop. En effet, l’Etat du Sénégal décide d’élargir l’accès à la formation des jeunes sénégalais, afin de leur donner une qualification. L’annonce a été faite, hier à la 2e sphère ministérielle de Diamniadio, par le ministre. Qui souligne que les 111 centres de formation professionnelle et 12 lycées techniques comptent 80 000 apprenants.

Mais, « le président de la République veut aller au-delà. En plus des 111 centres de formation qui existent aujourd’hui, il a décidé d’en construire 45 autres qui vont nous permettre d’élargir l’accès à la formation professionnelle, de donner de la qualification aux jeunes, de leur permettre d’avoir un emploi, mais surtout d’auto entreprendre et d’être un employeur », renseigne le ministre de l’Emploi qui présidait le lancement de la cartographie de la formation professionnelle au Sénégal. Une convention a été d’ailleurs signée avec l’agence nationale de la statistique et du développement (Ansd) qui sera chargée de l’exécution du travail. 

Cette cartographie indiquera l’offre de formation professionnelle et technique au Sénégal. Elle sera, selon Dame Diop, un outil extrêmement important de décisions, pour pouvoir implanter les centres de formations professionnelles, conformément à la réalité économique des zones. « L’objectif fondamental, c’est d’avoir un outil de décision permettant d’identifier les lieux les plus pertinents pour l’implantation des centres de formation. Cet outil va nous permettre aussi d’orienter les offres de formation en fonction des opportunités », confie-t-il. Le ministre précise que cette cartographie permettra de maîtriser « les lieux d’implantation des centres de formation. Et ce, pour non seulement permettre aux jeunes qui y ont acquis des compétences, d’avoir des qualifications à même de disposer d’un emploi salarié ; mais aussi, un emploi non salarié pour être des entrepreneurs ».

C’est une façon de régler, selon lui, la question de l’emploi, en s’attaquant à la question de l’employabilité qui se trouve « à travers les centres de formation professionnelle que nous voulons, à partir de maintenant, installer de manière très équitable au nom de l’équité territoriale, mais aussi au nom de l’équité sociale ». 

Le directeur général de l’Ansd, Babacar Ndir, révèle que le travail de cartographie sera fait dans une durée maximum de six mois. 

PAPE MOUSSA GUEYE (rufisque)

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