Publié le 16 Nov 2013 - 08:33
CBV SUR UN VOLONTAIRE DE LA MAIRIE DE DAKAR

Un marchand ambulant condamné

 

Pour s’en être pris à un volontaire de la mairie de Dakar, un marchand ambulant a été condamné à 15 jours de prison ferme.

 

Ils étaient cinq marchands ambulants à comparaître mercredi, devant le tribunal départemental de Dakar statuant en matière de flagrants. Mais à la fin de l’audience, un seul d’entre eux est resté en prison. Il s’agit de Mayacine Coundoul, condamné à 15 jours de prison ferme, pour violence et voies de faits. Le marchand ambulant a été arrêté vendredi en compagnie de Amadou Ndiaye, Cheikh Tidiane Wilane, Abdoulaye Ndiaye et Mafall Fall.

D’après le plaignant, Amadou Ndiaye avait étalé des chaussures devant une banque située sur l’avenue Lamine Guèye, en violation de l’arrêté préfectoral interdisant le commerce sur certaines artères. Pour toute réponse, a narré Ibrahima Ndiaye, volontaire de la mairie de Dakar, ‘’il a commencé à m’injurier’’. ‘’Lorsque nos éléments sont venus à ma rescousse, il a frappé l’un de mes collègues ; lorsque je suis intervenu, Mayacine Coundoul s’en est mêlé, en m’assénant un coup de poing au visage’’, a ajouté la partie civile, indiquant qu’il saignait du nez à cause de la violence du coup.

Toutefois, le volontaire a disculpé Cheikh Tidiane Wilane, Abdoulaye Ndiaye et Mafall Fall, en indiquant que ces trois marchands ambulants ont été arrêtés fortuitement par les policiers.

Alors que Coundoul a nié avoir porté un coup à la partie civile, Amadou Ndiaye a laissé entendre qu’ils n’ont pas étalé leur marchandise sur la voie publique. ‘’Quand l’agent nous a sommés de quitter les lieux, nous lui avons demandé de patienter, car Wilane attendait d'être payé par un client à qui il venait de vendre des habits’’, s’est défendu Amadou Ndiaye. Selon ses dires, le client en question était entré dans la banque, mais les agents n’ont rien voulu comprendre et ont commencé à les malmener.

Pour le délégué du procureur, seul Coundoul doit être condamné à trois mois assortis du sursis. Car il a demandé que les coups et blessures volontaires reprochés aux prévenus soient disqualifiés en violence et voies de faits.  En revanche, il a demandé que tous les marchands poursuivis soient condamnés à une amende de 20 000 francs, pour violation d’un arrêté préfectoral. La défense a plaidé la relaxe, en soulignant qu’il n’y a pas preuve de l’existence de cet arrêté préfectoral, mais également des coups.

FATOU SY

 

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