Publié le 23 Apr 2012 - 09:41

Champions !

 

Dans quelques heures, quelques jours ou quelques années, lorsque l’amer goût de la défaite aura déserté sa bouche, Yékini reconnaîtra, comme tout le monde, qu’il n’y avait rien à faire face au Lion de Guédiawaye. La défaite n’est jamais belle, mais elle peut parfois se parer de cette sensation d’avoir tout essayé. Tout. Yékini a fait ce qu’il faisait, mais cela n’a pas suffi. Sa prise, qui avait dernièrement terrassé Bombardier et bien d’autres, a été superbement contrée par Balla Gaye 2. Le roi est tombé sur un roi. Successeur ne peut être plus crédible que le fils de Double Less déjà tombeur de deux icônes de l’arène : Tapha Guèye et Tyson. Ce Lion est animé par la lumière qui guide ceux qui veulent marquer l’Histoire. C’est un champion qui a battu une légende restée 15 ans sans connaître la défaite. Yékini a écrit sa légende, il aurait aimé certes une fin sans tache, mais les histoires des champions finissent mal en général. Cela n’enlève rien à sa formidable épopée qui fut incroyable. Maintenant, le roi est mort, et on ne peut s’empêcher de crier : vive le roi. C’est un nouveau roi des arènes, différent, qui est sur le trône. Balla Gaye 2 est impertinent, sûr de lui et parfois agaçant, mais lorsqu’il versa des larmes à l’issue de son combat, on ne put s’empêcher de penser comme des milliers d’amateurs, que sous ses airs de caïd, le Lion de Guédiawaye est aussi un homme sensible. Mais le plus important chez Balla Gaye 2, c’est lutter. Il sait le faire très bien. Et c’est d’abord ça qui fait sa popularité et l’a amené à la place la plus convoitée de l’arène. C’est donc un champion, mais le plus grand désormais.

 

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