18 projets non entamés, 17 inachevés et 35 terminés et non réceptionnées. Tel est l'état des lieux de l’ambitieux programme de réalisation d’infrastructures et d’équipements dénommé : ‘’Fête Indépendance Thiès 2004’’, lancé par l’ex président de la République, Me Abdoulaye Wade, à Thiès, il y a dix ans. Avec un portefeuille de 70 projets, ce programme a, entre autres, pour vocation de régler définitivement les problèmes d’inondations, d’infrastructures, d’assainissement, de voirie et d’éclairage public. 

 

10 ans après son lancement, force est de constater que 18 projets n'ont pas été entamés. Il s’agit des travaux de voirie concernant la réalisation de huit routes bitumées avec des trottoirs, dans les quartiers Escale et Aiglon, des routes de connexion (Grand Standing - Mbour III, Cité Senghor - Ablaye Yakhine), de la route de Sindia, la route pénétrante allant du boulevard des Hautes tensions à la Route nationale 3, en plus de la réhabilitation de la route de desserte de l’hôpital régional sur l’Avenue Malick Sy. L’éclairage public aussi figure en bonne place parmi ces projets non entamés. Idem pour la remise à niveau et l’extension du réseau d’éclairage public sur les avenues Cheikh Ahmadou Bamba, El Hadji Malick Sy, Rocade Sud, Grand Standing et la rue Dr Guillet. 

 

Dans le domaine de l’assainissement et de l’environnement, la démolition et l’élargissement de l'ouvrage d’engouffrement en béton armé situé près de l’école Jules Sagna n'ont pas encore été faits. Il est aussi prévu la reprise des systèmes avaloirs établis près de la voie ferrée, la reconstruction d'un caniveau couvert en béton le long de l'avenue Ousmane Ngom et la création d'un exutoire.

 

Il reste également à réaliser le remblaiement de l'ancienne carrière située derrière la Gare routière qui fait office de décharge, et l’acquisition de trois bennes tasseuses, deux balayeuses mécaniques, deux camions-bennes, deux pick-up, une pelle mécanique et un tracteur pour le renforcement des moyens logistiques affectés au nettoiement. La construction du canal sud, ouvrage d’interception des eaux de ruissellement provenant du plateau de Thiès. Sans oublier l’aménagement d’un mini bois à l'entrée de la ville. 

 

La promotion du développement économique et la lutte contre la pauvreté figurent également en bonne place dans les projets inachevés, avec la construction d'un marché au poisson moderne pour faciliter l'écoulement des produits halieutiques. D’où le projet de construction de la route Thiès-Notto-Tassette jusqu'à Mbour pour faciliter l'écoulement de produits halieutiques et agricoles.

 

Dans le domaine de la santé et l’éducation, des projets prévus n'ont pas encore connu un début d'exécution. Il s'agit entre autres de l’acquisition et de la mise en place de mobiliers et d'équipements médicaux dans les structures sanitaires pour améliorer leur fonctionnement. En ce qui concerne également les retenues d’eaux pluviales, rien n'est fait pour la création d’une retenue de 6 millions de m3 sur une cuvette naturelle, y compris pour l'endiguement et l'ouvrage de dérivation sur le lac artificiel à l'ouest de l’école Polytechnique. 

 

 

Parmi les 70 projets des chantiers de Thiès, on compte 17 inachevés.  30% des travaux de l’aménagement du paysage sont réalisés, avec la réhabilitation des espaces verts existants et l’aménagement boisé de l’entrée de la ville. L’éclairage public est aussi réalisé à 70%, grâce à l’extension et la densification de réseaux pour les quartiers Silmang, Fahu, Sud Stade, Keur Saïb Ndoye, Keur Issa, Thionakh, Thiapong, etc.

 

Sans oublier les nouveaux lotissements. 70% des équipements administratifs et culturels sont réalisés, avec la construction d'ateliers de production d'art au niveau de la réserve foncière située aux Manufactures des arts décoratifs, dénommée Village des Arts, réalisé à 90%. 

 

La rénovation des bâtiments abritant le centre culturel et la bibliothèque, la construction d’un bâtiment pour le musée le sont également à 90%. La réhabilitation complète, y compris l’extension des Manufactures des arts décoratifs de Thiès, n'est exécutée qu'à 40% ; la construction du palais des congrès au niveau de l’ancien site du cinéma Amitié, à 30%. La construction de l’hôtel du Rail au niveau de la cité Balla Bèye est réalisée à 30%.

 

La jeunesse, le loisir et le sport ne sont pas en reste, avec la stabilisation de l'aire de jeu, l’installation de l’éclairage, l’équipement des locaux et la rénovation du théâtre de verdure au complexe socio-sportif de Médina Fall, dont l’exécution est à 90%. Même pourcentage pour la rénovation des vestiaires, la réhabilitation de l’éclairage et la restauration du terrain de handball du stade Maniang Soumaré. Les travaux de réhabilitation complète du stade Lat Dior se trouvent à un niveau d’exécution de 50%. De même que la réhabilitation complète de l’hippodrome municipal (champs des courses). 

 

La création de plateaux multifonctionnels de sport dans les quartiers Hlm Thialy, Grand Standing, Parcelles Assainies, Médina Fall, Diakhao, Mbour I, Mbour III Extension, Diassap, Keur Issa, Poniène, reste quant à elle exécutée à 20%. Dans les domaines de l’assainissement et de l’environnement, 17 projets sont inachevés.

 

La reprise des dalles amovibles des différents caniveaux et l’aménagement de la décharge contrôlée au niveau d'une carrière désaffectée sur la Route de Mont Rolland sont exécutés à 30%. La promotion du développement économique et l’accès au logement sont réalisés à 55%. La Zone d'aménagement concerté (ZAC) de Thiès est à 70% d’exécution. Alors que le centre commercial sur le site de l’ancienne Inspection régionale du Travail est construit à 40%.

 

 

La voirie figure en bonne place des projets achevés dans le cadre des chantiers de Thiès, avec la construction d'une voie de contournement Nord, de 7 autres nouvelles routes. Il en va de même de la réhabilitation complète de la voirie et du réseau d’assainissement du boulevard François Xavier Ndione et des Hlm. Des trottoirs en béton ont été réalisés dans les rues des quartiers Bordeaux, Yacine Boubou, Lyon, Marseille, William Ponty, Lat Dior, ‘’Nietty Kadd’’, et sur l’Avenue du Baol. Un nouveau rond-point a été construit aux Parcelles Assainies-Route nationale 3.

 

Beaucoup de chaussées ont été réhabilitées au boulevard Mawo Doucouré, sur l’Avenue de Caen, en passant par le boulevard Léopold Sédar Senghor. L’équipement administratif et les loisirs font aussi partie des 35 projets achevés et non réceptionnés des chantiers de Thiès, avec la construction de l’Agora, du parvis et des locaux techniques et commerciaux de la Promenade des Thiessois, ainsi que la réhabilitation complète du Centre culturel Léopold Sédar Senghor. Thiès est aussi riche de trois nouvelles polices de proximité à Mbour III, Médina Fall, Nguinth Extension. 

 

Une auberge des jeunes, un bâtiment déjà mis à la disposition de l’université de Thiès, font partie des réalisations. La réhabilitation et le réaménagement intérieur de l’Hôtel de ville, du siège de la Croix Rouge et du bâtiment principal du siège des anciens combattants sont terminés. Les locaux sont occupés depuis 2004. L’assainissement et l’environnement ne sont pas en reste, avec la réhabilitation des parois et dalles de couverture du canal de Keur Mame El Hadji Ndiéguène.

 

De même que l’aménagement de l’exutoire dudit quartier. La construction d'un caniveau couvert en béton armé de 1,5 km, de 5 dalots de la gare routière sur la Place de Caen et le curage de tous les ouvrages d'assainissement de la ville ont aussi été achevés. Également, le projet pour la promotion du développement économique avec la construction de nouveaux hangars pour l'extension du Marché Hlm Route de Mbour a été mené à bien. 

 

L’aménagement du paysage n’a pas été laissé en rade, avec la construction de trottoirs et la stabilisation des terre-pleins existant entre limites de trottoirs et domaine public. L’avant-dernier projet concerne l’éclairage public, avec l’implantation d'un réseau d’éclairage public moderne à l’aide de candélabres stylisés sur les avenues Caen, Léopold S. Senghor, Lat Dior, Ousmane Ngom, Houphouët Boigny, la Place de France et alentours. En y intégrant bien sûr les espaces verts et les allées piétonnes, sans compter des retenues d’eau pluviales, avec la création de bassins de rétention et de retenues colinéaires dans les villages rattachés de Poniène, Diassap, Allou Kagne, ainsi que dans la vallée de Fandène et les villages de Pout Ndoff et Kissane.