Publié le 2 Apr 2019 - 18:13
CHARLES FALL (DG DE LA SONES)


‘’L'usine de Kms3 sera livrée avant juin 2020’’ 

 

Rassuré par le taux d'avancement des travaux (40 %) sur le site de Kms3, le Dg de la Sones annonce que l’usine, d'une capacité de 200 000 m3/j, sera livrée avant juin 2020.

 

"Nous avons 216 km de conduite en diamètre 1 500 allant même à 1 800, c'est 40 000 longueurs. Nous avons posé 70 % de la canalisation. Il reste encore un an de pose. Ce que nous avons vu, les éléments de pose vont être achevés bien avant la fin de l'année 2019", a déclaré hier le Dg de la Sones, Charles Fall, pour rassurer de l’état d’avancement des travaux de l'usine Keur Momar Sarr (Kms3) où il s’est rendu pour une visite de chantier. Selon le Dg, il ne reste que des stations de pompage qui sont en conception. Elles ont été confiées aux entreprises qui ont fait Kms et Kms2.

"Avant juin 2020, cette usine sera achevée. Nous travaillons aussi sur une ligne haute tension électrique pour sécuriser davantage par rapport à d'éventuelles perturbations, raison pour laquelle nous sommes partis prendre le courant près de Sakal pour y raccorder toutes les installations. Globalement, nous sommes à plus de 40 % de l'état d'avancement du projet, et par rapport au délai, c'est largement à notre portée, pour rester sur le délai convenu pour le bien-être des populations", explique M. Fall.
Selon les confidences du Dg de la Sones, une vingtaine d'entreprises et de bureaux d'études y travaillent sur le projet.

"Nous sommes sur le chantier de la troisième usine de traitement d'eau Keur Momar Sarr dite Kms3. C'est le projet le plus important de l'histoire de l'hydraulique au Sénégal et de l'Afrique de l'Ouest en général. Il s'agit d'un coût de plus de 270 milliards F Cfa, avec une capacité de 200 mille m3/j. Cette capacité viendra doubler celle existante, avec l'ensemble des usines réunies. Les autres ont été produites en 1971.  Cette troisième vient pour apporter une solution durable. Elle va régler la problématique d'accès à l'eau de la région de Dakar, ainsi que des autres localités qui résident sur ce projet", ajoute le Dg. Ainsi, plus de 3 millions de personnes seront impactées positivement. Celles qui avaient de l'eau l'auront 24 heures sur 24. Celles qui n'en avaient pas assez en auront suffisamment.

90 % des impactés déjà indemnisés 

Sur le volet des indemnisations, Charles Fall a confié que la majorité a déjà reçu son argent. "Le projet a démarré depuis un an. De ce que nous avons constaté, aucune des 2 000 personnes affectées par ledit projet ne nous a remonté des réclamations. Sur ce nombre, quasiment les 90 % sont indemnisés. Il y en a même qui nous ont fait part, non seulement de leur satisfaction, mais également, grâce au projet, ils ont accès à des habitats beaucoup plus adéquats, plus confortables". Charles Fall souligne que l'Etat du Sénégal ne ménagera aucun effort pour que chaque personne impactée par le projet, non seulement soit indemnisée, mais soit relogée dans des conditions respectables qui répondent aux normes internationales.

Aujourd'hui, poursuit-il, l'enjeu est que tous ces villages (plus de 113) qui sont autour du lac de Guiers, avec un projet piloté par l'Office des lacs et cours d'eau (Olac) soient raccordés au réseau. "Avec ce projet, nous envisageons également d'aller au-delà, pour ne pas nous limiter uniquement au cours d'eau, avec des branchements domiciliaires pour que tous ces villages aient des robinets dans leurs concessions. Nous avons désigné un cabinet spécialisé dans ce sens, pour mieux communiquer et échanger avec les populations. Également, dans le cadre de notre composante responsabilité sociétale d'entreprise, nous avons alloué un budget de 1,5 milliard sur les 274 milliards, exclusivement à des actions sociales".

Le Dg de la Sones a annoncé, dans la foulée, des échanges avec les populations pour le recensement de leurs besoins les plus prioritaires. Des actions qui vont profiter à l'ensemble des collectivités des 4 régions traversées ainsi que des 5 départements et de la trentaine de communes impactés. Leurs économies locales seront boostées davantage.

CHEIKH THIAM 

Section: