Publié le 9 Jan 2019 - 20:59
CIMETIERES MUSULMAN ET CHRETIEN DE GUEDIAWAYE

Aliou Sall annonce le démarrage des travaux

 

Le maire de Guédiawaye, Aliou Sall, a organisé, hier, un point de presse pour annoncer le démarrage, la semaine prochaine, des travaux des cimetières musulman et chrétien prévus dans le département, dans un contexte de grogne quant à la lenteur dans la matérialisation du projet.

 

Dernièrement, la tension est montée de plusieurs crans dans la ville de Guédiawaye, où populations et société civile réclament la construction des cimetières musulman et chrétien, et dénoncent le bradage du littoral par les autorités de la ville. Surtout que les populations ont eu la mauvaise surprise de voir débuter sur le site du littoral des opérations de terrassement pour le compte des magistrats. En réaction à ce réchauffement du climat social dans ce département, le premier magistrat de la ville a organisé, hier, un point de presse pour annoncer le début des travaux de construction des cimetières musulman et chrétien, dès la semaine prochaine.

Aliou Sall explique qu’une convention pour abriter des cimetières a été signée sur un foncier de 14 ha dont 8 pour le cimetière musulman, 4 pour les chrétiens et 2 pour les aménagements complémentaires, bien avant qu’il soit élu maire. Pour sa mise en œuvre, dit-il, il avait ordonné le démarrage des travaux. Mais il s’est trouvé que le site préétabli est un dépotoir d’ordures. L’hypothèse de déplacer le site, tout en maintenant la surface initiale, a été émise. Mais, dit-il, ‘’l’Administration nous a fait remarquer que ce déplacement de site nécessite un avenant à la convention signée quelques années auparavant entre le ministre de l’Environnement et la collectivité territoriale. Nous avons procédé à cet avenant qui a été signé, la semaine dernière, pour autoriser à ce que les cimetières puissent être déplacés tout en respectant la superficie et dans la même commune de Wakhinane Nimzatt. Les travaux vont démarrer dès la semaine prochaine’’.

‘’Je suis totalement étranger à toute activité de spéculation’’

En outre, l’édile s’est lavé à grande eau, à propos des spéculations concernant la bande des filaos. Selon Aliou Sall, ni lui ni le conseil municipal ne sont impliqués. La ville de Guédiawaye, poursuit-il, avait initié un plan d’aménagement de la bande des filaos qui a fait l’objet de discussions entre les acteurs de cette ville et les services de l’Etat, avant d’être soumis à différentes instances comme la commission régionale domaniale, il y a de cela plus d’un an. ‘’A ce jour, aucune autorisation n’a été donnée à la ville de Guédiawaye, encore moins à son maire, pour mettre en œuvre ce plan. En conséquence, aucune initiative n’a été prise ni par le conseil municipal ni par le maire pour céder des parcelles de terrain ou aménager des équipements sur la bande des filaos du département de Guédiawaye. Je suis totalement étranger à toute activité de spéculation qui se déroule ou déroulerait sur la bande’’, soutient Aliou Sall. Qui annonce des activités d’aménagement sur la bande de filaos depuis un certain temps. Il s’agit d’un lotissement destiné au Syndicat des agents des impôts et domaines dans la commune de Golf Sud et un autre de 3 ha affecté aux magistrats.

‘’Pour ces deux lotissements, la ville de Guédiawaye, n’ayant pas compétence à faire des autorisations sur la bande, est totalement étrangère. Je ne m’oppose pas à des décisions de l’Etat, j’y suis favorable. Mais aussi favorable concomitamment à la demande des populations, à travers les collectivités territoriales, pour qu’elles puissent aussi accéder en même temps au foncier. Il ne parait pas juste qu’il octroie à des fonctionnaires qui n’habitent pas Guédiawaye et qu’on refuse d’affecter du foncier à des habitants et/ou collectivités locales. Je lance un appel aux autorités pour pouvoir accéder à la demande, le moment venu’’, poursuit-il.

Le maire a dit, dans la foulée, qu’il souhaiterait que les autorités judiciaires et administratives s’intéressent au foncier octroyé au syndicat des impôts et domaines. ‘’Ce que je ne voudrais pas est que des syndicalistes proches d’Ousmane Sonko puissent vendre des terrains pour le financement de sa campagne. Il faut qu’on s’y intéresse. Ce serait vraiment déplorable. Nous sommes très inquiets de la façon dont les lotissements se font actuellement. La gestion de cette superficie nous pose problème. Nous attirons l’attention de tout le monde sur ce lotissement, car en 2013, c’est Ousmane Sonko qui était le secrétaire général’’, a conclu le frangin du chef de l’Etat.  

CHEIKH THIAM

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