Publié le 30 Oct 2014 - 16:27
CINQUIEME EDITION GRAFF ET SANTE

Des graffeurs mènent le combat contre Ebola

 

Le graffiti n’est pas seulement un art de rue, pour l’artiste Docta. Il est également un vecteur de sensibilisation. C’est pourquoi, il a initié depuis cinq ans un festival de graffiti avec comme soubassement une campagne de sensibilisation sur des questions de santé. Cette année, Ebola est au centre des préoccupations.

 

S’investir dans le social, c’est l’une des vocations de la structure ‘’doxandem squad’’ dirigée par l’artiste graffeur Amadou Lamine Ngom dit Docta. Comme chaque année, il met son art au service de la population, à travers une rencontre baptisée ’’graff et santé’’. La présente édition est la cinquième du genre et vise à rendre salubres certains quartiers de la banlieue dakaroise. Ce, en repeignant les murs, mais aussi et également en organisant des séances de consultations médicales gratuites, en collaboration avec des médecins.

L’actualité aidant, les organisateurs n’ont pas cherché loin, cette année, la maladie  sur laquelle communiquer. ‘’Ebola est en train de faire des ravages en Afrique et a même commencé à faire peur en Occident. Jusque-là, le Sénégal a pu se préserver du mieux qu’il peut. On n’a connu au Sénégal qu’un cas importé qui a été bien géré. Actuellement, nos autorités mènent une bataille contre la maladie et il était de notre devoir d’apporter notre pierre à l’édifice et de contribuer à notre manière’’, a expliqué à EnQuête Docta.

Ainsi, en plus des fresques murales réalisées dans des quartiers de Guédiawaye et Thiaroye, Doxandem Squad a procédé à des dons en savon et eau de javel, afin de donner à ces populations les moyens de se protéger contre la maladie. ‘’Il est bien de sensibiliser sur la question. Mais en plus de cela, il faut que des gestes concrets accompagnent les choses. Des messages transparaissent sur les fresques murales réalisées, c’est vrai. Cependant, autant faire plus quand on le peut. C’est pourquoi on a décidé de donner du savon et de l’eau de javel à ces populations’’, a déclaré notre interlocuteur.  

Guédiawaye et Thiaroye n’ont pas été choisis au hasard. Ce sont des quartiers à forte concentration humaine et où la pauvreté règne. La caravane de Graff et santé y était respectivement les 17 et 18 novembre ainsi que les 24 et 25 du même mois. Keur Massar reçoit la dernière étape, le 31 octobre et le 1er novembre. En collaboration avec l’association ‘’casa di Ibrahima’’ et le soutien des volontaires des Nations unies, de l’association ‘’life’’, d’Eiffage et de Dakar women group, la caravane menée par Docta posera ses bombes aérosols pendant 48h au foyer des jeunes de l’unité 3 des Parcelles Assainies de Keur Massar, non loin du terminus de la ligne 71. 

BIGUE BOB

 
Section: