Publié le 13 Jul 2017 - 11:31
COALITION NDAWI ASKAN WI

Ousmane Sonko plaide pour des commissions d’enquêtes parlementaires efficaces

 

Les commissions d’enquête parlementaires sont du nombre des meilleurs outils de contrôle de l’action gouvernementale par l’Assemblée nationale. C’est la conviction du leader de la Coalition Ndawi Askan Wi qui était hier  en visite de proximité entre les marchés Tilène et Sandaga.  

 

A l’image des autres listes, la Coalition  Ndawi Askan Wi dirigée par Ousmane Sonko est en pleine campagne électorale pour les Législatives du 30 juillet 2017. Dans le département de Dakar, la campagne menée par la Coalition Ndawi Askan Wi est structurée autour  des visites de proximité dans les endroits stratégiques de la capitale : les marchés, les gares routières, les quartiers. Dans la journée d’hier, la caravane du leader du Pastef a pris départ au marché Tilène pour s’arrêter à celui de Sandaga. Ces visites de proximité, à en croire l’ancien Inspecteur des impôts et domaines, sont la meilleure stratégie pour expliquer aux militants certains aspects de son programme.

‘’L’Assemblée nationale est une institution de régulation extrêmement importante. Elle  a la possibilité d’interpeller les ministres, les directeurs généraux, le Premier ministre par des questions orales ou écrites.  Ce contrôle peut aller jusqu’à la mise en place d’une commission parlementaire  pour faire la lumière sur des questions opaques de gestion’’, a laissé entendre Ousmane Sonko, à Keur Serigne bi, dans les parages du marché Sandaga. Estimant que la 12ème législature est  carrément passée à côté de sa mission, il retient un bilan négatif de celle-ci. ‘’Cette législature qui vient de finir n’a pas fait son travail. Durant ce quinquennat, les députés n’ont voté qu’une seule proposition de loi.  Ce qui est incompréhensible. Mieux, durant toute la législature, il n’y a eu aucune commission parlementaire alors que les scandales sur les marchés publics, la gestion des ressources naturelles, la gestion des ressources halieutiques, la crise de l’éducation, les problèmes de la santé, l’affaire Arcelor Mittal, étaient légion’’, a-t-il regretté.

Une Assemblée digne de ce nom, soutient M. Sonko, aurait pu constituer une commission parlementaire et faire la lumière sur ces questions. C’est pourquoi, il mise beaucoup sur cet outil de contrôle ‘’pour permettre au Parlement de jouer le rôle attendu de lui dans le fonctionnement équilibré des institutions républicaines’’. Mais pour ce faire, Sonko estime ‘’qu’il faut être élu, avoir une majorité ou tout au moins une minorité de blocage’’. Avant de conclure : ‘’ Etre à l’Assemblée nationale avec 2 ou 3 députés,  cela ne vous donne pas la possibilité d’avoir une initiative de loi,  d’impulser les commissions parlementaires’’.  

MAMADOU YAYA BALDE

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