Publié le 30 Mar 2018 - 00:44
COLLECTE DES TAXES, PROBLEMES D’ETAT CIVIL, DECOUPAGE TERRITORIAL…

Les collectivités locales comptent sur le numérique

 

La Plateforme d’appui de la décentralisation et du développement local (Paddel) a été lancée, hier, afin d’aider le gouvernement, notamment les élus locaux et les experts, dans la mise en place de politiques afin de faciliter leur travail.

 

L’amélioration de l’accès des entreprises, des administrations et des populations aux réseaux et services numériques ‘’renforce incontestablement’’, selon le président de la Plateforme d’appui de la décentralisation et du développement local (Paddel), Doudou Sow, le potentiel de valeur ajoutée dans la planification territoriale et dans l’exécution des projets. ‘’La Paddel est un outil pour les experts, élus locaux et gouvernement qui souhaitent mettre en place des politiques de décentralisation. C’est un instrument d’appui, d’accompagnement des structures politiques qui ont besoin de l’expertise internationale’’, a expliqué hier M. Sow, lors du lancement de cette plateforme.

En écho à ces propos, le secrétaire permanent de l’Association des maires du Sénégal (Ams), par ailleurs édile de la commune de Ndiob, dans la région de Fatick, Oumar Ba, a estimé que le numérique permettra aux collectivités locales de ‘’rattraper le gap’’ qui les sépare des grands centres urbains. ‘’Par rapport à la gestion interne, toutes les communes du Sénégal sont confrontées à un problème d’état civil. Il y a des extraits de naissance qu’on ne retrouve pas, des numéros qui ne correspondent pas. Il y a des doublures, énormément de problèmes. Quand on est né à Tambacounda et qu’on est à Dakar, on est obligé d’aller jusqu’à sa commune d’origine pour disposer d’un extrait de naissance. Or, sur le plan numérique, cette question pourrait être réglée’’, a-t-il regretté.

Pour ce qui est de la gestion financière, l’élu a indiqué que ‘’toutes les communes’’ rencontrent des difficultés dans la collecte des taxes et leur suivi pose problème. ‘’Cependant, grâce au numérique, il est possible de répertorier tous les acteurs économiques dans la commune. On peut les géolocaliser, identifier leur adresse et déterminer une bonne assiette fiscale, afin de faire un suivi régulier pour mieux maitriser la rentrée et la collecte des recettes’’, a-t-il ajouté.

Ainsi, le maire de Ndiob a rapporté qu’il y a également de très ‘’sérieux problèmes’’ dans le découpage territorial. ‘’Mais la numérisation de ces espaces nous permettra de déterminer comment faire les équilibres’’, a-t-il soutenu. 

En réalité, l’outil numérique ‘’facilite’’, selon le directeur de cabinet du ministre de la Gouvernance territoriale Alassane Saïdou Sow, la communication territoriale. Ceci dans l’optique, d’une part, de ‘’mieux formuler, programmer’’ les programmes et politiques de planification des politiques de développement et, d’autre part, ‘’d’encourager’’ la bonne participation de tous les acteurs. ‘’Aujourd’hui, le numérique doit être une offre bien structurée pour les territoires. L’amélioration de l’accès des entreprises, des administrations, des collectivités territoriales et des populations aux services avec une attention forte aux groupes vulnérables, renforce incontestablement le potentiel de valeur ajoutée dans la planification territoriale et l’exécution des projets territoriaux’’, a-t-il témoigné.

MARIAMA DIEME

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