Publié le 14 Feb 2024 - 18:55
COLLECTIF AAR SUNU ÉLECTION

 La marche différée au 17 février

 

Le collectif Aar Sunu Élection, qui avait annoncé une marche silencieuse ce mardi, a dû y renoncer, suite au véto du préfet du département de Dakar. Mais Elimane Kane et ses acolytes de la société civile ne s'avouent pas vaincus. Ils ont choisi la date du 17 février, à 11 h, pour tenir leur manifestation qui se voudrait calme. 

 

Aar Sunu Élection, c'est aussi une conduite “républicaine”. En effet, en se pliant à la décision de l'autorité qui a interdit la marche de ce mardi, le collectif réitère sa volonté de ne manifester que dans le calme et selon la bénédiction du préfet de Dakar.

Toutefois, la société civile compte revenir à la charge le 17 février prochain en changeant notamment l'itinéraire de sa marche qui ira de Sipres au rond-point Liberté 6.

“Aar Sunu Élection a déposé une déclaration de marche pacifique et silencieuse auprès de l'autorité compétente depuis le 8 février 2024, soit cinq jours avant. Hier soir, vers 22 h, la plateforme a reçu la notification d'interdiction sous prétexte que l'itinéraire doit être changé. En concertation avec le préfet ce matin, mardi 13 février, un nouvel itinéraire a été choisi pour la tenue de la marche. Une nouvelle déclaration de marche a été introduite pour le samedi 17 février à partir de 11h. Nous invitons les Sénégalais à manifester sur toute l'étendue du territoire national et la diaspora à se mobiliser le même jour”, a expliqué ce membre du collectif Elimane Kane. 

En gros, Aar Sunu Élection convie les citoyens à une mobilisation massive, en manifestant leur refus par les moyens “légaux et pacifiques” à travers l'organisation de “marches silencieuses, d'opérations villes mortes, de grèves générales et service minimum” dans l'Administration publique.

Selon cette frange de la société civile, ce combat pour le respect du calendrier électoral doit être l'affaire de tous. “Nous invitons les mouvements citoyens, les organisations socioprofessionnelles, les syndicats, le secteur privé et public, les médias et toutes les forces vives de la nation à traduire en action sectorielle, chacun a son niveau de responsabilité, cette campagne de mobilisation massive contre la confiscation de la souveraineté du peuple”. 

Aar Sunu Élection invite aussi les juges de la Cour suprême et du Conseil constitutionnel à assumer leurs responsabilités historiques face au peuple au nom duquel ils ont été désignés pour dire le droit.

Selon M. Kane, “la réhabilitation de l'ordre légal et constitutionnel dépend de la suite qu'ils donneront aux recours soumis”.

In fine, Elimane Kane a une nouvelle fois tenu à rappeler l'acte posé par le président de la République. De son avis, c'est là un coup de massue au modèle démocratique sénégalais tout simplement. “En confisquant au peuple sénégalais son droit souverain de choisir démocratiquement son président par les voies constitutionnelles et légales, M. Macky Sall installe notre trajectoire démocratique dans une impasse et oblige les citoyens à recourir à des modes particuliers de lutte jusqu'au retour à la légalité constitutionnelle”. 
 

Mamadou DIOP

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