Publié le 11 May 2012 - 16:25
COMMENTAIRE

ME AUGUSTIN SENGHOR - La mauvaise plaidoirie

 

On a beau relire sur le net, réécouter à la radio la plaidoirie de Me Augustin Senghor jeudi dernier sur le désistement de Pierre Lechantre, on n’a rien vu, rien entendu. Ce qu’on cherchait ? Juste un aveu. Une phrase pour reconnaître que la Fédération s’est plantée. Lamentablement. Non ! Me Senghor a préféré axer sa défense sur Lechantre qui veut "sécuriser" son contrat (peut-on le lui reprocher ?), sur le ministère qui ne veut pas payer plus de trois mois d’avance sur salaire. Sur Alassane Samba Diop de la Rfm, coupable d’avoir fait un reportage sur Metsu et perturber à coup de sms une réunion du comité exécutif. Et la Fédé dans tout ça ? Clean ! Elle a fait un choix qui s’est révélé un bide, mais elle n’est pas coupable. Faire le pari de Lechantre n’est pas condamnable, mais ne pas assumer les erreurs qui ont conduit à faire passer la Fédé au stade d’amateurisme est de trop. On ne peut même pas lui (la fédé) accorder du crédit dans sa tentative de montrer que la rupture a été décidée par elle, puisque c’est Pierre Lechantre, après avoir prolongé son contrat au Qatar, qui a donné l’info en premier. Me Senghor et compagnie ont cafouillé lors de la désignation du sélectionneur des Lions, et depuis, ils continuent à se prendre les pieds dans le tapis. Contre toute logique, on préfère ne pas relancer la piste du finaliste, Metsu, en privilégiant celle de l’adjoint Koto, tout en déclarant que Metsu pourrait être choisi plus tard. Si vous y comprenez quelque chose… En réalité, on a l’impression de découvrir une autre facette de Me Augustin : un fin politicien, comme un autre avocat-président. Comme pour rattraper le raté, on intronise rapidement l’adjoint, alors qu’on avait pris son temps pour choisir le titulaire. Si cela ne suffit pas, on publie dans les heures qui suivent la liste des joueurs convoqués pour le match amical contre l’Egypte. Il est vrai que disserter sur l’absence de Mamadou Niang ou le retour de Pape Kouli Diop nous fera certainement oublier le raté fédéral. Un bon os à ronger… Sauf que cela commence à faire beaucoup pour ne pas marquer les esprits et susciter des interrogations : l’affaire Amara, le deadline du choix du sélectionneur et le cafouillage qui s’en est suivi, le dernier épisode Lechantre, etc.

 

La vérité est qu’on juge les présidents sur leur bilan et à un an de la fin de son mandat, celui de Me Senghor est AUJOURD’HUI indéfendable. Même pour le plus doué des avocats.

 

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