Publié le 14 Jul 2017 - 23:46
COMPLEMENT ALIMENTAIRE

Les enfants vivant avec le VIH ont un problème de malnutrition

 

Une étude a révélé hier que les enfants vivant avec le VIH ont un  problème de malnutrition, d’où l’importance de leur donner un supplément alimentaire.

 

Il est important de donner un supplément nutritionnel aux enfants vivant avec le VIH/sida, en plus des médicaments, selon la secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le sida (CNLS), docteur Safiatou Thiam. Elle l’a fait savoir hier, lors d’un atelier de restitution et de partage des résultats du projet de recherche opérationnelle SNAC’S, initié par le Centre régional de recherche et de formation à la prise en charge clinique (CRCF) de FAN.

Il s’agit par cet acte d’améliorer leur qualité de vie. ‘’L’étude a démontré que les enfants vivant avec le VIH avaient naturellement un problème de malnutrition, lié à l’infection au VIH et qui fait qu’ils ont besoin de plus de nutriments, du fait des conditions de vie de leurs parents qui sont souvent pauvres. Parce qu’un enfant vivant avec le VIH a, au moins, un parent qui vit avec la maladie et qui ne travaille pas’’, a-t-elle expliqué.

Dans ce cas, a souligné la secrétaire exécutive, l’enfant va avoir besoin de beaucoup plus de nutriments. Les ressources de la famille baissent et tout naturellement, les apports alimentaires et nutritionnels de la famille baissent également. ‘’Ces 2 facteurs font que les enfants sont particulièrement vulnérables, d’autant plus qu’il a été démontré qu’en traitant seulement les enfants, sans un apport nutritionnel, on n’a pas une bonne qualité de vie chez l’enfant.

Ils sont juste 1 300 enfants souffrant du VIH’’, a-t-elle soutenu. Donc, ‘’il est important, avec ce genre d’étude, qu’on puisse avoir les arguments pour défendre cette stratégie. Depuis quelque temps, il y a eu une baisse des ressources financières et toute notre attention est concentrée sur les ARV. Il faut que les traitements et les réactifs soient là pour le dépistage et le suivi des patients. Pour la qualité de vie, il faut cet apport nutritionnel, parce que les 3x90, c’est juste une stratégie de lutte’’

Le professeur Cheikh Tidiane Ndour, chef de la Division de lutte contre le sida et les IST (DLSI), a lui estimé que la restitution de l’étude est une ‘’bonne pratique’’ que tout projet devrait appliquer. ‘’Trop souvent, dit-il, des études se mènent sans que les acteurs clés soient impliqués au moment de la publication des résultats’’. A son avis, les projets pédiatriques constituent des priorités dans nos pays, du fait de la sensibilité de la cible et de l’importance de la jeunesse pour le développement. ‘’Quant à la malnutrition en général et chez les personnes infectées par le VIH, elle constitue une difficulté majeure et la faiblesse des études effectuées dans ce domaine justifie une telle importance’’, ajoute le chef de la DLSI. 

VIVIANE DIATTA

 

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