Publié le 28 Mar 2015 - 20:12
CONDAMNATION DE KARIM WADE PAR LA CREI

Des partis de gauche applaudissent des deux mains

 

Au moment où le Parti démocratique sénégalais rue dans les brancards pour dénoncer l’emprisonnement de Karim Wade à six ans d’emprisonnement ferme en plus d’une amende de 138 milliards de nos francs, des partis de la gauche sénégalaise applaudissent des deux mains. Selon Yoonu askan wi (YAW), l’Union pour la démocratie et le fédéralisme (UDF/MBOOLOO MI) et le Rassemblement national démocratique (RND), la corruption et l’enrichissement illicite doivent faire l’objet de punition sévère pour endiguer la délinquance économique.

 

Le verdict de la Cour de répression de l’enrichissement illicite, condamnant Karim Wade à une peine d’emprisonnement de 6 ans ferme en plus d’une amende de 138 milliards de nos francs, continue de susciter des commentaires dans le paysage politique sénégalais. Hier, ce sont les partis de gauche Yoonu askan wi (YAW), l’Union pour la démocratie et le fédéralisme (UDF/MBOOLOO MI) et le Rassemblement national démocratique (RND) qui sont montés au créneau pour applaudir des deux mains.

Dans une déclaration conjointe, ces partis de gauche approuvent entièrement cette condamnation à des peines fermes d’emprisonnement et d’amendes prononcées contre Karim Wade et  ses complices. Pour ces partis d’obédience socialiste, ‘’la corruption et l’enrichissement illicite sont des crimes et des fléaux qui hypothèquent structurellement toute perspective de développement endogène au Sénégal et en Afrique’’. De ce fait, ‘’la reddition des comptes est à la fois un impératif de gouvernance démocratique, une exigence citoyenne et une demande sociale forte’’. Ainsi, ‘’tous les voleurs doivent rendre gorge, sans exception ni parti pris’’. Et, ‘’les peines prononcées contre Karim Wade et compagnie, ainsi que les enseignements utiles à en tirer, devraient à tout le moins servir à dissuader, aujourd’hui comme demain, la délinquance intolérable des pilleurs de la République’’.

Ce point élagué, ces partis de gauche se sont penchés dans la foulée sur la situation nationale du pays. Et c’est pour déplorer le retard accusé par le régime de Macky Sall, dans la mise en œuvre des changements profonds attendus depuis l’avènement de la deuxième alternance en mars 2012. De telles failles, selon eux, ‘’facilitent certainement les agitations fébriles du régime déchu d’Abdoulaye Wade et de ses acolytes qui usent de toutes les manœuvres, menaces et intoxications pour espérer reconquérir leur paradis perdu’’.

C’est ainsi qu’ils estiment d’ailleurs que ‘’l’annonce, par le Chef de l’Etat, d’un Référendum sur la révision de la Constitution en mai 2016, ne saurait se limiter à la réduction de la durée du mandat et à certains autres aspects  pour consolider notre démocratie’’. Selon eux, ‘’les termes de la résolution finale des Assises des forces de gauche, qui adoptent le programme inspiré des conclusions des Assises nationales et qui définissent les recommandations stratégiques devant participer de la refondation de la République, constituent une référence solide qui ne saurait souffrir d’esquive ni de rejet aux calendes grecques’’.   

ASSANE MBAYE

 

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