Publié le 4 Aug 2019 - 14:18
CONDAMNE DANS L’AFFAIRE DE LA CAISSE D’AVANCE

Khalifa à un pas de la sortie

 

L’ex-maire de Dakar pourrait bien passer la fête de Tabaski auprès des siens. Actuellement, tout converge vers sa libération.

 

La libération de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, est en très bonne voie. Selon nos informations, cette éventualité fait l’objet d’intenses discussions en haut lieu. La tendance qui se dessine est sa libération pour lui permettre de passer la Tabaski en famille.

En effet, il est fort probable qu’il bénéficie d’une grâce. Déjà, il faut dire que, juridiquement, rien ne s’oppose plus à ce qu’il puisse en bénéficier. Toutes les actions intentées par ses avocats ayant été épuisées, l’ex-maire est devenu éligible à cette grâce. 

Si on en est arrivé à cette éventualité, c’est parce qu’un vent de décrispation souffle, depuis un certain temps. Le détonateur est bien sûr le décès du secrétaire général du Parti socialiste, Ousmane Tanor Dieng, dont la volonté révélée était d’obtenir la libération de l’ex-édile, de renouer les liens et de rassembler une famille socialiste divisée. Cela a accéléré le processus. Même si, il faut dire que le défunt patron socialiste était dubitatif, lorsque l’éventualité d’une grâce a été agitée. Il a fini par adhérer à l’idée et à pousser dans ce sens. Il s’y ajoute, dit-on, que des engagements ont été pris dans le sens d’une libération.

Il y a aussi le dialogue politique dont l’un des points de crispation est l’emprisonnement de Khalifa Sall. Le libérer serait un grand pas en avant dans la volonté des acteurs d’avoir un dialogue franc et inclusif.

En tout cas, ses partisans et militants verraient d’un bon œil qu’il sorte de la prison. Lui qui y séjourne depuis la nuit du 7 au 8 mars 2017 au cours de laquelle, il a été placé en détention avec cinq de ses collaborateurs pour détournement de fonds publics. Cette arrestation faisait suite à la conférence de presse du 3 mars 2017, au cours de laquelle le procureur Serigne Bassirou Guèye avait annoncé qu'une information judiciaire allait être ouverte contre Khalifa Sall. Un rapport de l'Inspection générale d'Etat (Ige) fait état d'un détournement d'un montant de 1,83 milliard de francs Cfa qui aurait été ‘’pris des caisses’’ de la ville de Dakar ‘’sans justification’’.

L'instruction fut close au début du mois d'avril, moins d'un mois après son ouverture, et Khalifa Sall inculpé pour association de malfaiteurs, complicité de faux et usage de faux en écritures privées de commerce, faux et usage de faux dans des documents administratifs, détournement, escroquerie aux deniers publics et blanchiment de capitaux.

Dans cette affaire, l’ex-maire de Dakar a toujours considéré que l’objectif était de le condamner au plus vite, afin de le rendre inéligible avant la Présidentielle de 2019.

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