Publié le 2 Oct 2012 - 21:35
CONDITION FÉMININE

Une étude révèle que les femmes sont toujours marginalisées

Les femmes, malgré leurs contributions reconnues au développement du pays, restent ''un groupe social marginalisé et sous représenté'' dans les instances de décisions, indique une étude réalisée récemment sur le ‘’Mouvement social des femmes’’ au Sénégal.

 

Commanditée par l’Unesco-Breda, Onu-Femmes et le Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CODESRIA), l'étude a été réalisée par la chercheure Ndèye Sokhna Guèye. Elle a fait l’objet, mardi à Dakar, d’une session de restitution pour plusieurs organisations et associations œuvrant pour la défense et la promotion des droits de la femme et de l’enfant.

 

L’étude a été réalisée dans les villes du Sénégal où il existe une forte dynamique associative en l’occurrence Dakar, Thiès, Kaolack, Saint-Louis, et Ziguinchor. Les enquêtes ont été menées auprès de 83 organisations de femmes et ont touché des centaines de personnes, selon Ndèye Sokhna Guèye.

 

Elle s’est focalisée sur leurs objectifs, leur fonctionnement, leurs principales activités, leurs stratégies organisationnelles et leurs réalisations en vue de déterminer leurs forces, faiblesses et les principaux obstacles à la formulation d’arguments plausibles pour la reconstruction d’un mouvement féminin fort.

 

La recherche a été articulée autour de cinq grandes questions notamment de ‘’Qu’est-ce qu’un mouvement social de femmes au Sénégal ?’’, ‘’Quelle est l’importance des mouvements de femmes en termes de forces de changement sociaux ?’’, ‘’Quelles sont les relations entre les organisations, les individus et les mouvements ?’’, ‘’Quels défis, enjeux et obstacles doivent-ils affronter et comment y répondent-ils ?’’, ‘’Quelles stratégies mettre en place pour le renforcement des organisations/mouvements de femmes ?’’.

 

L'étude révèle que les mobilisations de femmes sont une ‘’construction sociale et qu’elles sont régies par des rapports sociaux de sexes qui structurent leurs formes, leurs objectifs, leurs revendications, leur dynamisme et leur portée politique’’. Elle signale que les organisations de femmes sont également ''marquées par des contradictions internes (liées à la classe, à la culture, à l’âge, à la religion et à la région), mais aussi par des interactions avec l’environnement externe, des confrontations et des négociations qui en font des mouvements complexes et multidimensionnels''.

 

Toutefois, elle indique que le vote de la loi sur la parité en 2010 et appliquée en 2012 a permis d’avoir 43,33 pour cent de femmes à l’Assemblée nationale pour corriger une inégalité de genre dans les instances électives et semi-électives.

 

APS

 

 

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