Publié le 15 Jul 2017 - 19:39
CONFECTION ET DISTRIBUTION

5 550 000 cartes déjà confectionnées

 

Face à la presse hier,  la Direction générale des élections  a fait le point sur la fabrication et la distribution des cartes d’identité biométriques. Le Directeur de la Direction de l’autonomisation du fichier qui a participé à la rencontre a saisi l’occasion pour annoncer que 5 550 000 cartes sont déjà confectionnées.

 

A l’Assemblée nationale, il était convenu d’enrôler 4 millions de Sénégalais dans le processus de confection de cartes d’identité biométriques. A ce jour, la Direction de l’autonomisation du fichier en a inscrit 6 200 000. Un surplus qui explique d’ailleurs certaines lenteurs notées dans la confection de ces cartes, selon le directeur de la Daf, Commissaire Ibrahima Diallo qui faisait face à la presse en compagnie du patron de la Direction générale des élections, le Commissaire Thiendella Fall.

‘’A ce jour, 5 200 000 cartes ont été déjà produites. L’essentiel d’entre elles ont été remises aux autorités administratives. Il n’y a pas une région qui n’a pas reçu un minimum de 60 à 70% des cartes confectionnées’’, a informé Commissaire Diallo. Aussi, dans les pays où les Sénégalais voteront, les cartes ont été envoyées et sont même déjà en train d’être distribuées, selon Commissaire Fall.

Actuellement, ‘’500 000 cartes sont en train d’être confectionnées. Nous comptons les terminer au plus tard une semaine avant les élections’’, a-t-il promis. Ainsi, si tout se passe bien, seuls 200 000 des 6 200 000 inscrits n’auront pas à disposition le sésame leur permettant de participer à ces joutes électorales. Et si les cartes d’identité numériques ont connu une prolongation de la durée de validité, il n’en est pas autant pour les cartes d’électeur. ‘’Il n’y a aucune disposition légale, à ce jour, permettant de voter avec l’ancienne carte d’électeur’’, a précisé M. Diallo.

Seulement, d’autres pourraient également ne pas voter faute de détenir leurs cartes d’identité même si elles sont déjà fabriquées. Car, comme l’a signalé Commissaire Ibrahima Diallo, ‘’le problème aujourd’hui, c’est la distribution et non la production’’. Pourtant, les commissions chargées de remettre les cartes à leurs propriétaires sont passées du simple au double. Il y en avait en effet 550 au début et aujourd’hui, il y en a plus de 1000.

‘’Malgré tout, les problèmes persistent parce qu’au début, le tri était dévolu au ministère de l’Intérieur qui mettait tout en ordre avant de les envoyer. Mais à un moment, on a accusé le ministère de rétention de cartes, on a été obligé de décentraliser le tri’’, a expliqué Commissaire Diallo. Donc, chaque autorité administrative fait son tri et à chacune sa manière. Ce qui explique le changement de démarches d’une zone à une autre.

Aussi, pendant l’enrôlement, chacun pouvait s’inscrire où il voulait. Le lieu de vote ou de résidence importait peu. Actuellement, des Sénégalais qui habitent par exemple à l’intérieur du pays et qui s’étaient inscrits à Dakar se plaignent de ne pouvoir retirer leurs cartes que dans la capitale. Mais  selon  le Commissaire Fall, ces derniers doivent maintenant ‘’faire l’effort’’ de venir récupérer leurs cartes. Il n’empêche que peut-être une solution sera trouvée pour acheminer les différents cas concernés dans les localités de vote.

Concernant les erreurs notées dans la fabrication de certaines des cartes d’identité déjà distribuée, Commissaire Diallo a apporté quelques explications. ‘’2 700 vacataires ont été engagés dans le cadre de ce processus. Ce sont des gens qui n’ont pas forcément l’expertise de nos agents. Donc, vous comprendrez que des erreurs de manipulation puissent être à l’origine de certaines des erreurs notées. Et quand on confectionne 6 millions de cartes, c’est normal qu’il y ait des erreurs. Mais un mode de correction est mis en place’’, toujours selon le patron de la Daf.

ORGANISATION LEGISLATIVES 2017

Ces élections coûtent 9 milliards à l’Etat

Entre le matériel électoral et la confection des bulletins de vote des 47 listes participant aux prochaines élections législatives, la Direction générale des élections (DGE) a dû débourser 9 milliards. Le budget de 2016 et celui de 2017 lui a permis de le faire. Du moins, selon son directeur, le commissaire Thiendella Fall qui a fait face à la presse hier dans les locaux de la direction de l’automatisation du fichier (DAF).

‘’La confection des bulletins de vote nous coûte environ 5 milliards. On a pu les payer avec le budget de 2017. Le matériel électoral, on l’a acheté l’année dernière. Donc, c’est avec l’argent du budget de 2016. On n’attend jamais l’année électorale pour acheter le matériel. Au total, cela a coûté à la direction générale des élections 9 milliards’’, a détaillé Commissaire Fall.

Pour l’organisation matérielle de ces Législatives du 30 juillet prochain, la DGE assure avoir ‘’conditionné le matériel électoral et mis à la disposition du ministère des Affaires étrangères toute la logistique nécessaire pour l’organisation de ces élections à l’étranger’’. Les bulletins de vote et les listes d’émargement également font partie de ce matériel envoyé.

 Le ministère des Affaires étrangères aurait à son tour contacté le convoyeur qui doit l’acheminer dans les différents pays où se déroulera le scrutin.

S’agissant de l’intérieur du pays, ‘’le matériel électoral lourd a été acheminé et mis à la disposition des autorités administratives, c’est-à-dire les gouverneurs, préfets et sous-préfets’’, a expliqué le commissaire Fall. Le reste va être acheminé à partir de ce week-end dans les différentes localités du pays. Les villes les plus lointaines seront les premières servies.

BIGUE BOB

 

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