Publié le 11 Oct 2013 - 07:18
CONSEIL MUNICIPAL DE DIOURBEL

 La fronde contre Baudin s'étend à 43 conseillers sur 70

 

 

A la suite des conseillers municipaux du Parti du travail et de l’indépendance à la mairie de Diourbel, quarante-trois membres du conseil sur les soixante-dix sont sortis de leur mutisme pour «exiger» la démission de l'édile socialiste. «Nous demandons au maire Jacques Baudin de rendre, pour une première fois, service à Diourbel en démissionnant de son poste», ont-ils dit. Puis ils ont lancé un «appel pressant» au président de la République à le «révoquer le plus rapidement possible».

En remettant mercredi après-midi au gouverneur et au préfet de Diourbel copies de la demande adressée au maire pour la tenue d’un conseil municipal extraordinaire, les 43 conseillers municipaux ont souligné vouloir se conformer au Code des collectivités locales qui les autorise à faire convoquer un conseil municipal extraordinaire s’ils disposent d’une majorité absolue. «Nous pensons que cette démarche d’information en direction de l'Etat qui est gardien de la légalité, fera que le maire respecte les dispositions du code des collectivités locales qui lui imposent de convoquer un conseil extraordinaire si la majorité le demande», informe Déthié Faye, porte-parole du groupe. «Cette session est nécessaire car l’attention de l’opinion publique a été attirée ces derniers temps par une succession de scandales à la mairie de Diourbel qui ont installé une atmosphère malsaine dans l'institution», a ajouté Déthié Faye.

Les maux visés par les conseillers frondeurs sont : «spéculation foncière à outrance, évasion de recettes municipales, détournements de fonds, attribution de marchés publics sur des bases nébuleuses», etc. Du reste, ils se disent étonnés que, à chaque fois qu'un scandale éclate à la mairie, le maire en vienne à invoquer l’argument de la «falsification de documents ou de signature» pour se faire passer «en victime».

A Jacques Baudin, ils adressent un autre reproche. «Au moment où les Diourbellois font face aux problèmes des ordures, à l’insalubrité, au défaut d’éclairage public, (lui) ferme ses yeux, bouche ses oreilles et s’occupe calmement de ses problèmes personnels malgré la clameur publique.» Conséquence de ce «laxisme», notent les frondeurs : «Diourbel a perdu plus de 1,500 milliard de francs Cfa que le PRECOL (Programme de renforcement et d'équipement des collectivités locales) devait investir dans différents secteurs.»

 

 

 

 

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