Publié le 13 Aug 2014 - 22:47
CONSEQUENCES DE LA PECHE ILLEGALE AU SENEGAL

145 milliards perdus entre 2010 et 2012

 

Le secteur de la pêche est toujours sujet à controverse. La mauvaise gestion des ressources halieutiques au Sénégal n’a pas fini de susciter des débats entre les acteurs de ce secteur. Et pour l’Usaid, la pêche illégale a fait perdre à l’économie  sénégalaise la somme de 145 milliards en deux ans. 

 

Dans la tourmente depuis un certain temps, le secteur de la pêche ne cesse de livrer des données inquiétantes. Hier, Khady Sané Diouf, directrice de l'Usaid/ComFish, a indiqué qu’entre 2010 et 2012, la pêche industrielle illégale a fait perdre au Sénégal 145 milliards de F CFA. Elle s'exprimait à l'ouverture d'un atelier sur la revue du plan d'actions 2013 de la grappe "Produits de la mer et aquaculture" de la stratégie de croissance accélérée (SCA) sur le thème : "Gestion de la capacité des pêches et lutte contre la pêche Inn (illégale et non déclarée).

"Sur la période 2010-2012, la pêche illégale industrielle a fait perdre beaucoup d’argent à l’économie nationale. C'est pourquoi notre projet a fait de la prise en compte de cette problématique notre cheval de bataille", a avancé la  directrice de l'Usaid/ComFish. A en croire cette dernière, les méfaits de cette pêche Inn sont nombreux et vont de la surcapacité de pêche à l’appauvrissement des stocks de poissons.

 Aussi, la destruction des habitats marins, l’injuste concurrence avec les pêcheurs nationaux et l’appauvrissement des communautés côtières du Sénégal sont également des conséquences de cette pêche Inn. "Pour aider le gouvernement sénégalais à faire face à la pêche Inn, le projet Usaid/ComFish a travaillé avec la marine nationale, la direction de la protection et de la surveillance des pêches et la marine américaine pour collecter des données sur les bateaux qui pratiquent ce type de pêche 3t afin  d’évaluer le poids de la pêche Inn sur l'économie sénégalaise", a soutenu Mme Khady Sané Diouf.

 Par ailleurs, Khalil Rakhmane Ndiaye, coordinateur de la grappe produits de la mer et de l’aquaculture, a souligné que cet atelier annuel participe à faire l’état des lieux des différentes responsabilités identifiées dans la mise en œuvre des actions planifiées. Il s’agit également d’une revue ‘’sur ce qui a été fait, les contraintes observées et en même temps un exercice pour proposer un plan d’actions prioritaires pour les années à venir’’ a ajouté M. Ndiaye. 

En définitive, pour le coordonnateur, deux causes sont liées aux difficultés rencontrées par le secteur de la pêche : la surcapacité de pêche et la pêche illégale.

ANTOINE DE PADOU

 

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