Publié le 23 Mar 2018 - 18:36
CONSERVATION DES ESPECES FORESTIERES

Un arboretum à Mbao pour leur préservation

 

La forêt classée de Mbao est agressée de partout. Du coup, sa superficie ne cesse de se rétrécir, agressée qu’elle est par les différents projets de l’Etat, mais aussi par la main humaine. Sa superficie est passée de 805 à 722,5 hectares. L’autoroute à péage est passée par là, mais aussi récemment le Train express régional (Ter). Cette situation n’est pas propre au seul poumon vert de la région de Dakar. Afin de préserver les espèces, la Direction des eaux et forêts a mis sur pied un arboretum de 5 hectares dans la forêt, entrant dans le cadre du plan d’aménagement de la superficie forestière.

Hier, lors de la célébration de la Journée internationale de la forêt à Mbao, le colonel Mamadou Fall, Chef de Division de l’aménagement et des productions forestières, a signalé qu’outre son rôle de préservation des espèces végétales, l’arboretum allie les fonctions de production, ‘’mais aussi de conservation de la biodiversité, de récréation et pédagogique. Ce qui veut dire que les apprenants peuvent venir ici connaitre toutes les espèces d’arbres’’.

L’aménagement est un jardin botanique contenant toutes les espèces forestières et animalières de six zones éco-géographiques du Sénégal et du monde. Une façon, selon lui, de valoriser le potentiel végétal, afin de contribuer au développement de la foresterie urbaine et péri-urbaine au Sénégal.

Sous la présidence du ministre de l’Environnement et du Développement durable, la 6e édition de la Journée internationale de la forêt a vécu sous le thème : ‘’Forêts et ville durables.’’ Selon Mame Thierno Dieng, qui rassure à propos de la préservation des forêts, ‘’l’Etat a la claire conscience de ses responsabilités et ne la compromettra jamais’’. Tout en magnifiant l’implantation d’un arboretum dans la forêt classée de Mbao, il a lancé un appel allant dans le sens d’inciter les citadins à boiser. ‘’En ville, les sites boisés contribuent à maintenir et à enrichir la biodiversité. Ces fonctions écologiques des peuplements forestiers urbains doivent être considérées comme des prestations de services pour les villes et les résidents’’, a-t-il indiqué.  

PAPE MOUSSA GUEYE

 

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